AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sardanapale


Je trouve ce livre dans une librairie et je décide de l'acheter. J'ai vu le film il y a une quinzaine d'années. Plutôt cool. Je paye 8 euros 90, m'arrête acheter des clopes avant de rentrer à la maison pour le lire. Ca parle de la vie sur un campus, d'une jeunesse désoeuvrée qui passe son temps à faire la fête sans jamais s'amuser. Drogue dure, amours impossibles et sexe mécanique. Les discussions sont indigentes. Rien ne les intéresse et surtout pas leurs cours. Chaque paragraphe est raconté à la première personne par l'un des trois protagonistes, ce qui fait que l'on a le point de vue de chacun sur les mêmes événements. Sean, le beau gosse, couche avec à peu près toutes les filles (et les garçons ?) de la fac mais il aime Lauren. Cette dernière reste avec lui mais le trouve carrément nul. Elle ne jure que par Victor, un amour d'été parti vagabonder en Europe qui ne se rappelle même pas d'elle. Sean passe également du temps avec Paul, un homosexuel lubrique et blasé, fou amoureux de lui sans que l'on sache vraiment si leurs ébats sexuels existent où sont le produit de l'imagination de Paul. En tout cas, Sean n'en fait jamais mention. Après réflexion, il se pourrait que les récits soient issus des journaux intimes des intéressés qui cherchent donc à se donner le beau rôle et à occulter les actes dont ils ont honte.
Une oeuvre nihiliste et dérangeante au style aiguisé comme une lame de rasoir. Phrases courtes, dénuées de sentiments et de jugement. Des faits bruts.
Résolument années 80, les groupes du moment sont REM, Joy Division, les Smith, George Michael et Madonna, qu'ils écoutent en cassettes sur des grosses stéréos portatives ou dans leur walkman. Mais l'histoire est plus d'actualité que jamais. Les jeunes sont dans une impasse, fourvoyés dans l'alcool et la fumée, ils n'ont aucune confiance en leur avenir. J'ai pris plaisir à lire ce roman immersif qui m'a rappelé mes propres années d'études, à dodeliner de la tête en amphithéâtre, l'esprit coincé entre la soirée de la veille et celle à venir. No Future.
Commenter  J’apprécie          112



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}