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Critique de Crossroads


Po, po, po, le chant monstrueusement envoûtant que voilà.
Pas forcément des plus jouasses, on va pas s'mentir, mais d'une force d'attraction digne des plus emblématiques sirènes du port d'Alexandrie, Alexandra !
Je sais, ça pique...

Le Chant de l'Assassin retrace la vie tumultueuse de la famille Riggs.
Elle focalise plus particulièrement sur les deux frangins aussi fusionnels que l'eau et le feu.
Evan, bohême, musicos, alcoolo, purge une peine de prison qui devrait échoir le 24 août aux alentours de 23h16, an de grâce +∞, ce qui promet d'être longuet, surtout vers la fin.
Carson, impétueux, terre à terre, veille sur les bonnes âmes de Calvary en tant que shérif élu ad vitam aeternam.
Entre eux deux, c'est silence radio. Pas que les piles soient mortes. Juste leurs sentiments mutuels.
Puis survient du diable vauvert un troisième larron, Henry Quinn, fraîchement débarqué à Calvary pour tenir une promesse faite à son co-détenu, Evan, comme de par hasard, véritable futur aimant à emmerdes digne des Balka d'Levallois.

Un duel à distance entre deux frangins.
Henry comme détonateur.
Ellory fout le feu aux secrets les plus enfouis.
Fait perdre, en un claquement de doigts, l'insigne de la ville la plus accueillante du Texas à cette poudrière qu'est désormais devenue Calvary.
Un dawa magistralement scénarisé tout en retraçant parallèlement l'historique familial des Riggs et les contentieux qui finirent par les gangrener.

Deux frangins querelleurs, une nouvelle voisine aussi belle que le jour. Trois s'avère toujours être un mauvais chiffre. Il fait ici office d'implosion familiale.

J'ai lu quelques bouquins de R.J.
Peu m'auront fasciné comme ce chant des sirènes.
Une montée en puissance aussi implacable que funeste portée par une écriture toujours aussi attrayante.

Rien à jeter, juste tendre l'oreille et se laisser porter par cette mélodie lugubre paradoxalement pourvoyeuse de bonheur kouasi absolu.

Sublime...
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