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EAN : 9782355846618
496 pages
Sonatine (23/05/2019)
4.13/5   742 notes
Résumé :
R.J. ELLORY

LE CHANT DE L'ASSASIN

.

1972. Condamné pour meurtre, derrière les barreaux depuis plus de vingt ans, Evan Riggs n’a jamais connu sa fille, Sarah, confiée dès sa naissance à une famille adoptive. Le jour où son compagnon de cellule, Henry Quinn, un jeune musicien, sort de prison, il lui demande de la retrouver pour lui donner une lettre. Lorsqu’Henry arrive à Calvary, au Texas, le frère de Riggs, shérif de la v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (162) Voir plus Ajouter une critique
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Méthodique. Voilà.
R.J Ellory est, dans "Le chant de l'assassin" d'une précision méticuleuse, impressionnante. Rien n'est laissé au hasard.
Petit à petit on connait tout, il ne nous cache rien de cette famille, de ces personnages qu'il aime. C'est l'impression que j'ai eu en rencontrant la famille Riggs, que l'auteur les a beaucoup aimé. Qu'il ne voulait rien laisser de côté de leur vie, de leur destin, de leurs choix. Et c'est triste et en même temps c'est d'une telle richesse.
J'ai tout aimé. le rythme, chapitre par chapitre, les retours en arrière qui distillent tout de ce que nous devons comprendre; le ton, assuré dans le propos et éloquent dans l'intensité dramatique; les personnages tellement humains dans leur perversité, tellement lumineux dans l'ombre, des personnages vrais décrits sans scrupule avec rigueur et cohérence. Une lecture qui m'a emportée ailleurs, dans un univers de secrets inavouables, de perversion et de silence mortel.
Un sans faute .
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Juillet 1972, Henry Quinn vient de purger 3 ans de prison pour avoir manqué de tuer une femme alors qu'il était ivre.

Ces trois ans, il les a passé au côté d'Evan Riggs, ancien musicien, en taule à perpétuité, à qui il doit d'être resté en vie pendant son séjour carcéral.

Lorsque Evan lui confie une lettre à l'attention de sa fille qu'il n'a jamais rencontrée et dont il l'ignore jusqu'à l'adresse, Henry lui fait la promesse de lui remettre dès sa sortie.

Pour accomplir cette tâche, il commencera par retourner à Calvary, petite ville de l'Ouest Texas, pour rencontrer Carson Riggs, le frère d'Evan et accessoirement shérif de la ville, qui selon Evan doit en savoir plus sur la situation de cette fille, Sarah.

Henry tombe alors sur un os. le shérif nie avoir une quelconque information sur Sarah et insidieusement lui fait comprendre qu'il n'est pas forcément le bienvenu.

Mais Henry a fait une promesse. Et une promesse de ce genre, il n'a pas le choix, il est obligé de la tenir.

Alors, il creuse la question, mais toutes les réponses qu'il obtient le ramène à Carson Riggs, qui semble tenir la ville entière sous sa coupe depuis plus de 30 ans et que tous craignent.

Il devra donc affronter le shérif et comprendre ce qu'il est advenu de cette fille, ou renoncer, contraint et forcé...

A mon avis :
Mais qu'est-ce qui fait que certains romans vous accrochent comme ça, alors que d'autres sont oubliés sitôt refermés ?

Sans doute plusieurs choses et dans le cas présent :
l'écriture d'abord, qui fixe ici une ambiance, celle du Texas des années 70 ou des années 40, poisseux, armé, sans pitié ;

le thème ensuite : ce choix cornélien et perpétuel entre la raison et la passion, entre une histoire d'amour inaboutie et le choix d'une vie ;

le suspense enfin, celui qui tient le lecteur en haleine et qui lui fait tourner les pages pour en savoir d'avantage.

R.J. Ellory l'a compris. Il en a fait ce livre, pour notre plus grand plaisir.
Il laisse, une fois terminé, cette impression de vide que l'on ressent chaque fois qu'on est entré au plus profond d'un récit et qu'à la fin on revient à la réalité.
Et ça c'est la caractéristique des grands livres.

L'écriture est limpide, les personnages ciselés, le récit original et inattendu. On passe alternativement des origines de ce drame qu'on pressent et qui s'est déroulé dans les années 40, aux déboires d'Henry dans sa perspicacité à tenir sa promesse. Ainsi, progressivement on avance dans la compréhension des dessous de cette histoire, à la fois d'amour, de fratrie, de jalousie, de trahison et de vengeance.

En résumé, un très bon livre à découvrir sans hésiter.


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Ce que j'ai ressenti:

▪️On peut s'aimer, se désaimer…

Le nouveau roman de R.J Ellory est un sombre chant d'amour…L'amour, étant toujours une aventure très compliquée, et d'autant plus entre les deux frères Riggs, Evan et Carson, qu'on se demande bien comment le destin a pu les déchirer à ce point…Mais comme l'amour prend de multiples formes et mille chemins, s'infiltre dans les failles, et que la vie réserve tellement de surprises aussi, notamment des tas d'accidents malencontreux et des rencontres fulgurantes, qu'il ne nous reste plus qu'à se laisser bercer par ce chant envoûtant. L'auteur crée la surprise avec une promesse. Puisque avec une promesse et de la détermination, on peut déplacer des montagnes…Une simple promesse. Henry n'avait pas idée à quel point, ce serment qui le tient à un des frères Riggs, va bouleverser sa vie, et celle des habitants de Calvary…Et d'un chant d'amour aux accords dissonants, en arriver à le chant de l'assassin…Sublime chant.

« L'amour change le monde, dit-on, autant pour celui qui aime que pour celui qui n'aime pas. »

▪️On peut se construire, se déconstruire….

C'est un roman noir qui distille ses mystères entre les lignes de partitions et des lignes du sang, au coeur des actes honteux et des non-dits hantés jusqu'au final éblouissant. Avec une simple lettre manuscrite, on peut délivrer tant de secrets, mais R.J Ellory ne les lâche pas comme ça. Ils se méritent ces secrets au prix d'un voyage émotionnel étourdissant. du milieu carcéral aux petites vies tranquilles en campagne, le Rêve d'évasion s'invite et la musique transperce les coeurs. Les balles perdues aussi…Ça paraissait tellement une bonne idée au départ de vivre en harmonie en famille, de tomber amoureux, de faire de la musique et de se construire une vie paisible, mais il y a des faims pressantes qui contrecarrent ses envies…Un triangle amoureux et de folles jalousies, un carré de pouvoir et des actions de violences, cinq doigts qui tiennent un stylo ou un flingue…Ça ne semblait pas une mauvaise idée au départ, mais le coeur des hommes ont des parts d'ombres…Monsieur Ellory éclaire ses histoires d'une poésie vibrante et des touches de mélodies noyées dans le whisky, pour en faire un roman foudroyant…Et si une fille pouvait être l'espoir de leur rédemption?

« On a souvent dit que le mal n'a pas besoin d'autre terreau pour prospérer que le silence et l'inaction des gens de bien. »

▪️On peut adorer et plus encore…

A chaque fois, je suis bluffée par l'intensité des relations, la profondeur des personnages, et cette capacité extraordinaire de R.J Ellory, à nous faire adorer leurs défauts et qualités qui les animent. Chaque fois que je lis ces romans, c'est le coup de foudre. Grâce à sa plume et son humanité, son empathie et son talent, je reviens de ses histoires, toujours plus touchée, toujours plus admirative. Avec ce nouveau roman, il ne fait que confirmer que c'est vraiment un des auteurs préférés, et j'irai bien chanter sur tous les toits, combien le chant de l'assassin, m'a encore bousillé le coeur…Comment mon coeur aurait-il pu résister à un assaut aussi magnifique? Juste là, dans l'instant, j'aimerai partager avec vous cet énorme coup de coeur.

« Les vérités de l'âme sont celles que l'on ne peut jamais complètement enfouir. »



Ma note Plaisir de Lecture 10/10
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Po, po, po, le chant monstrueusement envoûtant que voilà.
Pas forcément des plus jouasses, on va pas s'mentir, mais d'une force d'attraction digne des plus emblématiques sirènes du port d'Alexandrie, Alexandra !
Je sais, ça pique...

Le Chant de l'Assassin retrace la vie tumultueuse de la famille Riggs.
Elle focalise plus particulièrement sur les deux frangins aussi fusionnels que l'eau et le feu.
Evan, bohême, musicos, alcoolo, purge une peine de prison qui devrait échoir le 24 août aux alentours de 23h16, an de grâce +∞, ce qui promet d'être longuet, surtout vers la fin.
Carson, impétueux, terre à terre, veille sur les bonnes âmes de Calvary en tant que shérif élu ad vitam aeternam.
Entre eux deux, c'est silence radio. Pas que les piles soient mortes. Juste leurs sentiments mutuels.
Puis survient du diable vauvert un troisième larron, Henry Quinn, fraîchement débarqué à Calvary pour tenir une promesse faite à son co-détenu, Evan, comme de par hasard, véritable futur aimant à emmerdes digne des Balka d'Levallois.

Un duel à distance entre deux frangins.
Henry comme détonateur.
Ellory fout le feu aux secrets les plus enfouis.
Fait perdre, en un claquement de doigts, l'insigne de la ville la plus accueillante du Texas à cette poudrière qu'est désormais devenue Calvary.
Un dawa magistralement scénarisé tout en retraçant parallèlement l'historique familial des Riggs et les contentieux qui finirent par les gangrener.

Deux frangins querelleurs, une nouvelle voisine aussi belle que le jour. Trois s'avère toujours être un mauvais chiffre. Il fait ici office d'implosion familiale.

J'ai lu quelques bouquins de R.J.
Peu m'auront fasciné comme ce chant des sirènes.
Une montée en puissance aussi implacable que funeste portée par une écriture toujours aussi attrayante.

Rien à jeter, juste tendre l'oreille et se laisser porter par cette mélodie lugubre paradoxalement pourvoyeuse de bonheur kouasi absolu.

Sublime...
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C'est vers R. J. Ellory que je pioche quand l'envie d'un bon polar me prend. Parce qu'il y fait référence à l'actualité de l'époque, que ses personnages ont tous un passé. Et surtout parce que l'enquête est bien menée et qu'il nous emmène où l'on ne s'y attend pas.
Henry Quinn, 21 ans, sort de prison. Durant ses trois années de captivité, il a partagé la cellule de Evan Riggs qui l'a protégé des autres et évité la mort. En retour, il lui demande de porter une lettre à sa fille qu'il n'a jamais vu en s'adressant à son frère, shérif de Calvary au Texas. Sarah semble impossible à localiser. Une quête difficile. Musique, deux frères ennemis, corruption, abus de pouvoir. de beaux portraits de femmes. Haletant !
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critiques presse (3)
LeDevoir
29 juillet 2019
En s’appuyant sur des personnages complexes, R.J. Ellory décrit ce coin de pays et les relations entre les hommes qui l’habitent de façon saisissante : son sens du tragique et la justesse de ses observations, le souffle puissant de son écriture aussi sombre que lumineuse, tout cela trace un portrait insupportablement juste.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Telerama
16 juillet 2019
Son nouveau roman rappelle son premier, “Seul le silence”, et sa manière de distiller lentement la tension et l’inquiétude jusqu’à la tragédie finale. Un piège dévorant et addictif pour tout lecteur qui s’y aventure.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeMonde
10 juin 2019
Dans la riche palette qu’offre le genre du polar, l’écrivain britannique s’est créé un style unique qu’on pourrait ­appeler le slow motion thriller.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (108) Voir plus Ajouter une citation
Comme l'avait confirmé Leland Soames lors d'une soirée avinée à Abilene : "C'était pas très compliqué, fiston, Tu vis ta vie, t'écris quelques chansons, et les gens retrouvent leur propre vie dans tes paroles et ta musique, convaincus que t'es fait du même bois. Tu leur expliques ce qu'ils ressentent alors qu'eux-mêmes en seraient incapables."
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Même attachée à un piquet à l'aide d'une longue lanière de cuir, la langue d'Ida Garfield aurait encore trouvé le moyen de s'adonner à sa passion des ragots.
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"On peut accuser les autres, même quand y a personne à accuser, dit Henry, mais on peut aussi endosser la responsabilité de ses actes, que l'ont ait compris ou non ce qui s'est passé."
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Henry pensait que les gens se répartissaient en deux catégories : ceux qui en voulaient à la terre entière de ce qui leur arrivait et ceux qui n’en voulaient qu’à eux-même.
Il faut être capable de beaucoup de distance pour admettre que les accidents de la vie et les coïncidences sont de votre fait, mais s’il avait eu à choisir entre l’acceptation et le refus, Henri aurait penché du coté de la première.
Même si ce genre de chose était le fruit du hasard et non de quelque décision ou action de votre part, le simple fait d’en endosser la responsabilité vous incitait à agir pour y remédier au lieu de pester et d’enrager.
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« Peu importe le bout par lequel on prenne cette histoire, Henry Quinn était un accident.
Grandir avec cette idée présente à l'esprit laisse forcément des traces chez un gamin.
Nancy Quinn, tout juste vingt-deux ans, n'avait jamais eu l'intention de tomber enceinte, pas plus que Jack Alford d'être l'homme responsable de cet état.
Mais c'est ce qu'il fut, tout en sueur, en chaleur, à moitié dévêtu sur la banquette arrière d'une berline quatre portes Buick Super, au cours d'un moment fort alcoolisé, surtout remarquable par l'incident qui vit Nancy Quinn se cogner violemment le coude sur le volant blanc en taenite, et par la crise de fou rire de trois bonnes minutes qu'il déclencha. La baise, elle, n'avait rien eu de remarquable. En se réveillant, seule dans son lit, et tout habillée, le lendemain matin, Nancy prit conscience de deux choses : son coude lui faisait toujours mal et ses sous-vêtements avaient disparu. Elle pria le ciel pour ne pas se retrouver en cloque. Mais sa prière, comme tant d'autres, ne fut pas entendue, et, au bout de huit jours, elle savait à quoi s'en tenir. Elle le savait, point. Le cataclysme tant mental que psychologique auquel elle parvint à survivre au cours des semaines suivantes étaient d'une ampleur proprement biblique. Pour autant elle ne dit rien à ses parents. Elle se confia à sa sœur, qui lui conseilla d'aller à Ciudad Acuña ou Piedras Negras et se faire avorter. À sa connaissance, tous les problèmes matériels de Nancy pouvaient être résolus grâce à un bout de tuyau, un litre de lessive de soude et environ soixante-quinze dollars. »
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Vidéo de R.J. Ellory
" Un très grand auteur de polar ! C'est addictif !" - Valérie Expert. "Une grande finesse de la psychologie noire. C'est un véritable page Turner !" - Gerard Collard. ""Le dernier R.J. Ellory ! le plus francophile des anglais ! Un roman noir qui se passe au fin fond des États-Unis, dans les Appalaches. Ellory excelle dans cette écriture noire et descriptive qui vous plonge dans une ambiance noire, moite et chaude des petites villes pauvres américaines. Une fin complètement inattendue ! " - Jean-Edgar Casel
Avec ce thriller magistral, qui évoque autant True Detective que Top of the Lake, R. J. Ellory cumule une intrigue au suspense implacable et une histoire familiale d'une émotion rare.
https://www.lagriffenoire.com/au-nord-de-la-frontiere.html
#polar #lagriffenoire
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