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Critique de gruz


Il est bon de faire un minimum abstraction des précédents romans d'un auteur à l'aune de la lecture de son nouveau livre, à fortiori lorsqu'il s'agit de R.J. Ellory. Aucun de ses récits ne ressemble au précédent. C'est particulièrement flagrant avec Les fantômes de Manhattan.

Différent pour plusieurs raisons. Parce que le roman est en fait son deuxième publié, en 2004, alors qu'il ne sort que 14 ans plus tard en français. Parce que c'est une voix féminine qui nous guide durant ces pages, celle d'Annie, 31 ans et jeune libraire.

Il est possible que certains de ses lecteurs assidus soient surpris par cette histoire et par ses personnages. La surprise passée, j'ai, pour ma part, totalement adhéré à cette intrigue émotionnellement forte et profondément touchante.

Le premier chapitre ne m'avait pourtant pas convaincu. Je l'ai trouvé inutilement emphatique. Mais voilà… le deuxième chapitre m'a fait monter les larmes aux yeux, tant sa force intrinsèque m'a atteint au plus profond de mon être. J'étais bel et bien dedans, jusqu'au bout.

Les fantômes de Manhattan est un roman noir, mais c'est sans aucun doute le plus lumineux de livres d'Ellory. Certaines scènes (du passé) sont dures, contrebalancées par des passages contemporains remplis d'amour(s). Amour filial, romanesque, livresque, il irradie à travers les pages. L'ambiance y est même sensuelle et sexuelle parfois, ce qui est assez inhabituel chez l'écrivain anglais.

Mais Ellory est lui-même, déjà en 2004. On retrouve dans ce livre des thématiques récurrentes, de celles qui le hantent tout au long de ses différents ouvrages. Cette manière, surtout, dont les petites histoires personnelles se croisent, s'entrechoquent, se lient avec l'Histoire (avec un grand H).

Dire que j'ai été touché par ces personnages, par l'écriture soigné et expressive de l'auteur, est un doux euphémisme. J'ai trouvé certains passages bouleversants et troublants. J'ai cru en cette Annie, personnage à la fois fragile et pourtant d'une vraie force intérieure, j'ai ressenti ce qu'elle a éprouvé.

Et puis, j'ai aimé la fin, tellement aimé le dernier chapitre à en applaudir des deux mains.

Les fantômes de Manhattan conte une belle histoire et la manière dont un livre peut changer une vie. Sans aucun doute le plus lumineux des romans noirs de R.J. Ellory, avec une émotion palpable tout au long de cette intrigue aussi sombre que passionnée. Un roman inclassable qui a le potentiel de toucher un très large public, amateur de belle littérature.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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