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Critique de Titania




Comme si une mécanique s'était brusquement déréglée, le mal absolu déferle sur le monde. En Europe, Hitler déchaine des forces incroyables dans une guerre et un génocide. Au même moment, loin des canons et des camps de concentration, dans une petite ville de Géorgie, Augusta Falls, le narrateur Joseph Vaughan, futur écrivain, voit son monde s'effondrer avec l'assassinat de petites filles par un tueur en série impitoyable, l'incendie de la maison des voisins, dans laquelle sa plus proche amie trouve la mort et la folie de sa mère. Ere du soupçon, du bouc émissaire, la petite ville est alors à l'image du monde, un petit enfer perverti par la haine, alors que l'enquête piétine.
Un très fort sentiment de culpabilité, issu d'une culture religieuse puritaine, pèse sur tous les protagonistes de cette histoire.
Vous l'avez compris, c'est noir, vraiment très noir, sauf que de temps en temps on souffle un peu avec les bonheurs éphémères, et surtout la magie lumineuse qu'apporte la littérature et l'écriture au monde de Joseph Vaughan, qui chemine entre la Géorgie et New York puis se retrouve en prison, avec la mort et la malchance collées aux basques, hanté par des fantômes et un mystère insoluble.
Roger Jon Ellory fouille méthodiquement l'âme de son héros, un personnage sombre de tragédie, dans un récit construit comme une succession de « flash back » par rapport à un présent dramatique. Il manie une langue merveilleuse, pleine d'évocations lyriques que son génial traducteur nous fait approcher. On aurait presque envie de découvrir la version originale.
Un grand merci à SMadj pour ce moment de lecture et la découverte de l'univers d'un grand auteur britannique.








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