"Web Story" renvoie aux origines du "Métavers" et de la cybernétique à travers la biographie de Jon Web, être hybride né d'un tissu cellulaire greffé sur une puce informatique, évoluant dans les arcanes de la Toile pour y puiser des connaissances incommensurables, puis "réincarné" dans un robot sophistiqué susceptible d'éprouver des émotions. (Préface, p. 5)
Aujourd'hui, le pouvoir a cédé à la communication, le pouvoir est tributaire de la communication. (p.144)
- En quoi le fait de fédérer un milliard d'individus peut-il rendre des idées dangereuses, si elles ne le sont pas à l'origine ? (p.114)
Elle employait des termes qu'il avait lus dans des livres hermétiques ou entendus dans des films tout aussi hermétiques, où il était question "d'embrasement des corps", de "chairs qui s'entremêlent", de "baisers langoureux", et même de "faire l'amour", comme si l'amour avait besoin d'être fabriqué... (p.75)
D'ordinaire, l'absence de crédibilité dont l'affublait sa naïveté faisait fuir la plupart des interlocuteurs qu'il abordait. (p.67)
L'éventualité d'embrasser une carrière les affolait, car embrasser pour la première fois est rarement chose aisée au commun des mortels. (p.52)
Habitué à naviguer dans un espace de constante gratuité, le touriste semblait se désintéresser de ce qui l'expédiait vers les contrées consuméristes, au point même de se méfier des gâteries qu'on lui offrait si aimablement, ces délicieux "cookies" qui restaient pourtant gravés en mémoire de façon inoubliable. (p.32)
- Car le savoir, c'est le pouvoir ! Ceux qui savent dominent les ignorants. (p.31)
Partout, on défrichait les contrées sauvages pour installer des "sites" soumis à un inflexible balisage qui orientait le promeneur vers tout ce qu'il désirait. Et même ce qu'il ne désirait pas. Dans ce fatras créatif, le plus cocasse fut l'édification de sites à seule fin d'indiquer comment repérer d'autres sites, contribuant davantage encore à leur propagation et, de fait, à leur dépérissement. (p.29-30)