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Paul Deville se rend dans sa nouvelle paroisse au fin fond de l'Arizona où il doit remplacer un vieux prêtre irlandais qui prend sa retraite. L'église est déserte et le bedeau l'envoie dans une ferme éloignée où se tient un baptême, Paul y découvrira un massacre, tous les invités ont été tués de manière barbare, la mère du bébé gravement blessée est la seule survivante, son bébé a été enlevé. Paul la soigne, enterre les morts et essaie de comprendre ce qui s'est passé. Il est devenu prêtre récemment après un long passé militaire et n'a rien perdu de ses réflexes. Lydia est désespérée et désire mourir, mais Paul prend soin d'elle et lui promet qu'il fera tout pour retrouver son fils. Au bout de dix jours, ils se mettent en route et rejoignent Garonn, le vieux mentor et ami de Paul, son ancien commandant reconverti en agriculteur. Lydia comprend vite que Paul n'est pas un prêtre ordinaire, il a la gàchette facile et ne s'en laisse pas conter, mais peu à peu elle apprend à lui faire confiance. Leurs adversaires sont de jeunes guerriers menés par un général mexicain, mais ils finiront par découvrir un terrible complot qui menace le monde entier en ce printemps 1914.

J'ai beaucoup aimé la partie western, le périple des héros dans le sud ouest des USA et le recherche du bébé de Lydia. Les personnages sont vraiment très réussis et convaincants. La jeune femme passe du désespoir le plus complet à la résilience grâce à ses deux amis qui se mettent en quatre pour l'encourager, la protéger et lui permettre de continuer sa vie. Garonn est le personnage le plus attachant des trois, il joue le rôle du père pour les deux autres. Lydia aurait pu occuper une place plus centrale, elle reste le plus souvent en retrait, sauf à la fin et je trouve qu'elle met bien peu d'énergie à retrouver son fils, préférant se concentrer sur ses problèmes personnels. Toutefois elle évolue bien au cours du roman. Paul n'est pas non plus statique, même s'il ne comprend pas vraiment ses véritables motivations, du moins au début, mais Garonn saura le faire progresser aussi.

Peu à peu l'intrigue évolue du western au complot international, ce que j'ai trouvé peu crédible. On comprend bien les enjeux de la révolution mexicaine, le pays a d'ailleurs perdu trois Etats au profit des USA récemment : Nouveau-Mexique, Texas et Arizona. Mais le complot n'est pas plausible, tout comme la manière dont nos héros vont vaincre à eux seuls les insurgés dans leur planque, ce combat ne détonerait pas un film d'action hollywoodien. de même le dernier chapitre a une connotation complotiste qui m'a déplu, les USA et le monde seraient dirigés par une organisation secrète, on se croirait sur un mauvais compte Twitter ! Je n'ai pas du tout apprécié cette évolution du récit, l'auteur aurait dû s'en tenir à un roman historique qui reste dans les limites de la vraisemblance.

Le style est fluide et agréable. La thématique principale est la dénonciation de la violence, ADN de la société américaine, qu'il s'agisse des USA ou du Mexique. L'auteur explique à plusieurs reprises que cette civilisation s'est construite sur le sang des Indiens, qu'il s'agisse des Conquistadors après 1492 ou l'armée américaine lors des guerres indiennes qui ont été un prétexte pour exterminer les premiers habitants et faire de la place pour l'expansion des Blancs. On ne peut qu'être d'accord avec ce triste constat.

Ce livre présente des forces et des faiblesses, il est plutôt inégal, d'où mon avis assez mitigé. Un grand merci à Babélio pour ce roman remporté lors de la dernière MC littérature.
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J'ai vraiment passé un excellent moment de lecture avec ce roman.

On suit le périple de Lydia dans sa quête accompagné de ses deux acolytes hors normes.

Âme sensible accrochez-vous car c'est un roman poignant mais aussi très dur.

L'auteur nous dépeint avec brio la noirceur et le sadisme dont certains êtres humains sont capables.

Ce roman ne laisse pas indemne.
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Ce premier roman nous entraîne en 1914, en pleine Révolution Mexicaine. L'histoire débute dans un village américain au Nord de la frontière et qui sera le théâtre d'un massacre sanguinaire orchestrée par groupe d'hommes armés, dont une grande partie sont des enfants. Un jeune prêtre découvrira le charnier quelques heures plus tard et ne trouvera qu'une seule survivante dont les yeux ont été brûlés, et dont le bébé a été enlevé par les tueurs ! Débute alors une traque pour retrouver l'enfant et comprendre la raison de ce massacre.

J'ai beaucoup aimé l'écriture Lionel Emery très fluide mais aussi très séquencée nous permettant de passer d'une scène à l'autre de façon dynamique. Les dialogues sont percutants, l'ambiance de l'époque bien retranscrite, les références historiques situent bien le contexte, et surtout la violence des situations n'est jamais occultée… bien au contraire. C'est un monde violent et sans pitié.

Là où j'ai finalement eu une certaine déception c'est sur la tournure du scénario… En effet, tout commence comme un véritable western spaghetti, noir et sans concession, mais petit à petit le scénario évolue vers une histoire d'organisation secrète à ramification internationale. J'ai eu l'impression de lire un roman d'espionnage à la James Bond.
Autre problème selon moi : le trop grand nombre de personnages et finalement le peu de place accordée à celui pourtant central de Lydia. En effet, la jeune mère aveugle va passer du statut de victime à vengeresse… mais ne prend jamais réellement le rôle-titre, elle reste toujours secondaire. Sa quête pour retrouver son fils (je n'ai d'ailleurs que trop peu ressenti ce besoin viscéral de le retrouver) passe trop au second plan par rapport à la « Grande Histoire ».

Ce n'est pas mauvais, loin de là, c'est divertissant quand bien même le scénario ne m'a jamais complètement convaincu, mais ce n'est en fait pas à quoi je m'attendais.
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Ce roman poignant et dur se lit le souffle court et l'esprit alerte. Un road movie aux confins de l'Arizona au début du siècle dernier qui nous entraîne dans la quête d'une femme et deux hommes qu'à priori tout oppose. Justement j'ai aimé la manière dont l'auteur nous plonge dans les failles et les forces de ses personnages qui devront faire face à une machination bien plus vaste que leurs destins individuels. L'écriture fluide, à la hache m'a beaucoup plu !
Le scénario ferait un excellent western moderne pour le cinéma.
Une lecture coup de poing qui m'a changé de ce que je lis habituellement, et je ne l'ai pas regretté.
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Premier roman de Lionel Emery, une lecture assez mitigée l'auteur avait beaucoup de chose à dire dans ce livre. Il y a plusieurs bonnes idées, mais je n'ai pas été très emballé.
L'écriture est fluide, l'auteur utilise des mots simple et percutant. Attention, il vaut mieux être un lecteur averti, car le décor est extrêmement bien construit et on retrouve l'ambiance d'un western. La première scène du roman est intense, nous assistons à un massacre made in far west.
Les trois personnages principaux sont bien construits, l'auteur prend le temps de nous d'écrire leur passé. Ils sont attachants et saisissants. J'ai eu un coup de coeur pour le personnage de Lydia, elle va devoir se battre pour réussir sa quête, elle grandit sous nos yeux et devient de plus en plus forte au fil du roman. Son instinct de vengeance est puissant et va se développer jusqu'à la fin.
En revanche, je ne suis pas tout à fait sûre d'avoir compris le fond du roman. Il y a beaucoup de personnages secondaires, le livre est assez court et j'ai parfois du relire certains passages pour comprendre qui est qui. A cause des chapitres trop longs, le roman manque d'air et de rythme. J'ai eu la sensation qu'il y avait plusieurs histoires et pas assez de développement pour certaines idées mis en avant.
Je n'ai pas du tout aimé les idées complotistes véhiculées à la fin du roman.
Merci à Babelio et aux éditions souffles littéraires pour ma sélection à la masse critique de janvier, c'était une découverte sympathique
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Arizona printemps 1914. Un baptême a lieu lorsqu'une bande de mexicains accompagnés d'adolescents soldats armés jusqu'aux dents arrive et fait un carnage. Mais pourquoi ? Et pourquoi tant de cruauté ? Ils n'épargnent que lydia et son bébé dont c'était le baptême. Mais avant de partir ils lui font quelque chose d'abominable.
J'ai tout de suite été happée dans le roman parce que bien évidemment ce déchaînement du début a une raison d'être pour la suite de l'histoire… cette violence extrême et gratuite allait engendrer une réaction terrible, un désir de vengeance ou à minima un besoin de réponses pour pouvoir continuer à vivre.

Lydia part, accompagnée de Paul Deville, un prêtre extrêmement bienveillant qui n'a pas l'air de porter en grande estime les hautes instances de l'Église, celles qui prêchent l'austérité pour leurs ouailles mais surtout pas pour elles-mêmes. Ce prêtre est un étrange personnage, hors norme. Il embarque dans la quête de Lydia qu'il a fait sienne son vieil ami Garonn. Et ce que Garonn dit à Lydia sur le monde fait froid dans le dos. Parce qu'il raconte les puissants et leur cynisme qui servent toujours leurs intérêts sur le dos du peuple et trop souvent dans le sang, sur lequel s'est construite l'Amérique. Il raconte la cruauté, la cupidité et la perfidie humaine et comment Paul un jour a rencontré Dieu dans un besoin de rédemption pour ne pas mourir. Et on comprend toute la logique qui le pousse à retrouver la bande qui a perpétré le massacre.

C'est une histoire très dure, sans concessions et très réaliste qui met en exergue le sadisme dont certains humains, trop nombreux, sont capables. Peu à peu on va découvrir une "utopie" malsaine et furieuse accompagnée d'un totalitarisme absolu, imaginés par le cerveau malade d'un illuminé à l'ego hypertrophié.

J'ai été captivée par l'hypothèse élaborée dans ces pages, étayée par la noirceur de l'âme humaine parfois, qui, bien qu'elle semble complètement mégalomane amène une grosse tension et un suspense haletant.

Alors le bémol, mais ça c'est personnel, il y a un combat de coqs et je m'en serais bien passée avec tous ces détails, sans parler du rat. Je déteste ce que les humains font subir aux animaux, c'est tellement ignoble. En même temps ça met l'accent sur la cruauté des Hommes qui détruisent TOUT, leurs semblables, les animaux, la nature, leur possibilité de pouvoir continuer à vivre sur cette planète en fait.

Assez rapidement je me suis demandé si on allait vers une uchronie… Mais chut ! Je suis une tombe, même sous la torture je ne dirai rien !
Ce fut une lecture passionnante, par contre âmes sensibles s'abstenir. Ça défouraille à tour de bras, ça surine copieusement, le sang coule beaucoup. Ce n'est jamais gratuit. C'est juste le reflet de ce qui se passe partout dans le monde avec la sauvagerie dont nous sommes capables.

Merci beaucoup Babelio_ Masse Critique et les Editions Souffles Littéraires pour cette découverte.
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
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Premier livre obtenu par le biais de masse critique.
Livre court , 208 pages.
Cela commence comme « il était une fois dans l'ouest », on y retrouve les personnages classiques, la jeune veuve, le pistolero repenti et le vieux mentor. Ces personnages vont alors entreprendre une quête (bienvenue dans "Josey Wales").
Cependant au fil des paragraphes un doute s'installe, des personnages « n'ayant rien à faire » dans ce récit apparaissent, cela rappelle les « mystères de l'ouest ». On est en présence d'un roman qui est dans la droite ligne des westerns susmentionnés.
Du coup aucun problème pour rentrer dans le roman, je loupe des stations de métro, il faut s'extraire des mots. La lecture est fluide, agréable. L'intrigue se développe bien. j'ai dévoré le livre en moins de 48h.
La lecture fut globalement très agréable, cependant la fin m'a laissé un goût étrange n'étant pas du tout adepte des théories du complot, J'aurai préféré une fin plus orientée uchronie.
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Enfin un livre qui fait du bien !
« L'aube d'un autre monde « , un livre que j'ai découvert à un moment où je perdais pied et courage.
La générosité, la force, la foi, et l'engagement des personnages principaux m'ont boulversé puis reconstruite jusqu'à me remettre en chemin.
Certes certains passages sont durs mais après tout le monde l'est… ce livre nous apprend à accepter cela puis y faire face.
Voyages, émotions fortes, et beaucoup d'amour, ce récit devrait être indispensable. Merci !
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Un western jouissif !
Lionel Emery nous embarque dans une histoire digne des plus grands westerns. Tout y est : l'ambiance, les personnages haut en couleur, le langage...

Seul petit bémol (mais c'est un gros souci pour moi), le nombre de personnages dans le camps des méchants est un peu trop élevé pour mon petit cerveau. J'ai parfois eu du mal à comprendre qui était qui.

Une très belle surprise.
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L'aube d'un autre monde, Lionel Emery, Ed Souffles littéraires, France 2022.

"Là où Hannibal, là où Attila et où Napoléon lui-même ont échoué... Nous allons triompher ! Devant votre obéissance, face à votre détermination, je vous dis : Continuez ! Sans cesse et sans répit, perfectionnez votre esprit et votre corps pour le but absolu. Continuez, oui, persistez à penser en révolutionnaire totalitaire. Agissez toujours comme tel ! Soyer et portez sur le monde votre indomptable jeunesse. Assénez votre force ! Méprisez les classes, les castes, les rangs et l'indigence humaine du dehors. Vous êtes la puissance suprême, celle qui maudit la faiblesse. Exécrez la faiblesse et les faibles. Aucune place pour eux ! Détruisez-les !"

Non, cet extrait du premier roman de Lionel Emery ne se situe pas au tout début, il appartient à la page cent soixante huit. Je trouve qu'il donne une idée du sujet traité, de sa gravité et de sa résonance dans notre époque contemporaine.
l'action se déroule en 1914. L'Arizona, victime d'un massacre de fermiers par des barbares, comparable à celui des indiens trente ans plutôt, va recevoir l'aide de Paul, Garonn et de Lydia (à la recherche de son fils). Notre auteur possède un certain sens de la formule et sait choisir les mots qu'il faut, ce qui fait de cette fiction, un moment fort de la rentrée littéraire 2023.
Aucun répit pour le lecteur, la violence succède à la violence. Heureusement, en le lisant à petites doses, je me suis attaché au style et à l'écriture.
Lionel Emery livre un premier roman fort, dense et utile.
Manu.




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