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Critique de Yvan_T


«Jusqu'à la fin du monde» est le second volume de cette série phare de la collection Vertigo ("Sandman", "Y le dernier homme", "100 Bullets"), publiée par le passé par le défunt éditeur le Téméraire et rééditée ici par un Panini en pleine forme.

Les deux auteurs britanniques, l'irlandais Garth Ennis ("Le punisher", "Hellblazer", "Ghost Rider") et l'anglais Steve Dillon ("Hellblazer") poursuivent l'histoire complètement déjantée d'un pasteur hors du commun : Jesse Custer ! Habité de la descendance d'un démon et d'un ange, et accompagné de Cassidy (un vampire irlandais anarchiste) et de son ex Tulip (une jeune tueuse à gage maladroite), le pasteur est lancé dans une quête sanglante à la recherche de Dieu, afin de pouvoir lui botter le cul ! Preacher est une épopée mêlant sexe, drogue, religion, alcool, violence, démons et vampires, pas forcément dans cet ordre là et toujours dans un contexte totalement déjanté, corrosif et provocateur.

La première partie de cet album se consacre au passé pour le moins tumultueux de Jesse Custer et de sa petite amie Tulip O'Hare. Un passage qui contribue à mieux comprendre le développement psychologique de ces deux protagonistes. L'enfance de Jesse Custer est on ne peut plus sombre : maltraitance, humiliations, violence, meurtres et .... Dieu : le tout sous la tutelle de Mlle Marie L'Angelle, sa démoniaque grand-mère. Ce passage qui explique comment Tulip O'Hare est devenue une tueuse et Jesse Custer un révérend atypique est d'une noirceur assez exquise.

La seconde partie de l'album tourne autour d'un dénommé Jésus de Sade, partouzeur millionnaire décadent, et est moins sombre, mais toujours aussi déjantée, si pas plus. Drogue, sexe, zoophilie, sadomasochisme, partouze, pédophilie, pornographie, viol et enculades sont au programme de cette deuxième moitié d'intégrale.

Vous l'aurez compris : la série Preacher ne respecte rien ni personne. le casting puise parmi les raclures de la pire espèce, une volonté de faire gicler le sang et de n'épargner aucune boucherie au lecteur anime les auteurs, et la narration n'a pas peur de choquer. La volonté blasphématoire de s'attaquer à la divinité et aux défauts de l'Amérique profonde et puritaine résulte en un humour décapant, tandis que l'univers et les personnages dégagent noirceur et immoralité. Ajoutez à cela le dessin clair, efficace et expressif de Steve Dillon et les couvertures alléchantes de Glenn Fabry et vous obtenez de la dynamite d'une puissance divine.

De l'excellente dope et un trip d'enfer !
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