Quand on ne peut pas parler, il faut écouter de la musique. La musique parle sans les mots. Un morceau de musique peut exprimer des sentiments qui sont trop vagues ou trop douloureux pour être pris au piège des mots. Ou trop terribles
Faire attention. Aux voitures. Elles sont toujours pressées.
Une vraie amie est une balise, un refuge dans le brouillard.
Renoncer à ma musique était pour moi une chose impensable et la demande de Gustav sonnait comme une intrusion inouïe dans mon intimité, comme s'il m'avait proposé de me faire amputer les seins.
J'ai une vie. Une tonalité. Bien à moi. Je n'ai pas besoin de m'inserer presto dans les accords des autres en prenant garde à ne pas troubler leur harmonie, de m'eclipser à temps pour laisser la mélodie à quelqu'un d'autre. Je peux moi-même fixer mon tempo, chanter ma partie en continuo : libre aux autres de s'y joindre ou pas.
J'ai besoin de l'autre comme d'un miroir sinon je ne peux pas croire en moi.
Je joue ce nocturne, je ne ressens rien. Chopin doit me dire qui je suis. Il est muet. » p 11 a – 8
Redouter le bruit dérange presque davantage que le bruit en soi. Je le sais. Je suis la gardienne du silence bénéfique d’où naît sa merveilleuse musique. » p 13 a 16
La douleur est un défi. Elle ouvre la voie vers le monde intérieur. La douleur est une amie, on peut la défier ou s’y livrer. » p 22 a – 9
Ce paysage ne se souciait pas de moi. L’eau ne cesserait de lécher la rive, les arbres d’étirer leurs branches, les cimes d’engloutir chaque soir le soleil, que je sois là ou pas, il n’y avait pas de différence. Je pris peur. La nature était un public qui m’ignorait. Je n’aimais pas ça. » p 24 a – 4