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Critique de StCyr


Le XVIIIème siècle a connu, peut-être face à l'incapacité de la médecine d'alors à guérir certaines affections, une très grande vogue pour le magnétisme; les sectateurs de ses mouvements se réunissaient sous différentes chapelles : mesmériens, psychofluidistes, spiritualistes. le présent roman illustre le parcours d'un de ses thaumaturges opportunistes profitant de la souffrance, de la crédulité voire de la complicité même de personnes en détresse. Friedrich Meisner est un individu à la force de persuasion indéniable. Son charisme allié à un regard hypnotique, ses pommettes hautes, sa stature imposante, lui ont permis de sévir de ville en ville, tour à tour guidé par l'appât du gain et la volonté de puissance puis chassé par le scandale et la réprobation populaire. L'aigrefin capitalise son emprise sur d'apparents succès liminaires et sur l'inconsciente volonté de souscrire à des mensonges défiant la réalité décevante. Quand on considère ses méthodes, ses déportements et sa clientèle principalement féminine on est amené à attribuer les résultats apparents qu'il obtient à l'hystérie de ses patientes. Thématique qui sera développé avec plus de bonheur dans l'excellent Blanche et Marie. Car il faut avouer que le Cinquième hiver du magnétiseur peine longtemps à trouver un rythme. Si on ajoute à cela une police de caractère rarement vue dans son aspect lilliputien, digne de note de bas de page, il faut vraiment s'accrocher. A partir de l'établissement de l'indélicat personnage dans le dernier théâtre de ses agissements, l'auteur alterne agréablement entre récit à la troisième personne et journal d'un docteur, que le manipulateur à réussit à charmer au point d'en faire son assistant après le traitement qu'il mit en oeuvre sur la fille de ce dernier.
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