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Critique de bdelhausse


Je peux admettre que je ne suis pas rentré de plain-pied dans le recueil de contes de Linda Quilt, un des noms de plume de Hans Magnus Enzensberger... D'ailleurs, si je m'appelais comme lui, je suppose que je choisirais aussi un nom de plume, un truc simple, facile à épeler, à se rappeler. Linda Quilt, cela évoque l'Angleterre de Miss Marple, l'humour fin et racé, une vieille dame indigne... Linda Quilt n'est pas le seul nom de plume de Hans... cqfd.

Attardons-nous un peu sur Hans. Traducteur, écrivain, Allemand, né en 1929, il a fait partie des jeunesses hitlériennes... et il en a été exclu. Voilà qui est de nature à me le rendre sympathique. Mais il n'y a pas que cela. On dirait que, à travers ces 7 contes (autant que de péchés capitaux), Hans tient à se venger de ces prénoms lourds à porter.

Ses contes nous parlent en effet d'enfants, qui deviennent adultes en général, et ont des particularités physiques ou intellectuelles qui les rendent anormaux ou dignes de rejet ou d'intérêt. Telle gamine voit un batracien sortir de sa bouche à chaque mensonge. Tel autre est rond comme une boule mais ne pèse rien, ce qui le prédispose à s'envoler. Telle autre possède dèsla naissance un QI de génie, parle et discourt de sciene, tandis que sa jumelle est un bébé banal... Et ainsi de suite.

C'est fin, avec un humour pince-sans-rire très British, une évocation des travers de notre société (les médias, les principes éducatifs étriqués et le système scolaire en prennent pour leur grade)... malgré qu'un Teuton soit aux commandes. Très sympa en ce qui me concerne.
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