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Critique de Romileon


Un tapis de cheveux, oeuvre d'une finesse et d'une beauté inouïes, est la tâche de toute une vie des tisseurs.
Ceux-ci appartiennent à une caste très fermée. Chaque tisseur transmettra son savoir-faire à son unique fils, car il ne peut y en avoir qu'un, à qui il apprendra à construire la trame de son tapis, à nouer cheveu après cheveu, jour après jour, afin de réaliser avec une patience infinie, des douleurs infinies, le tapis de sa vie.
La matière première alimente le marché des épouses et concubines. Celles-ci sont choisies en fonction de la beauté de leur chevelure qui doit être longue, soyeuse, avoir une couleur particulière.
La vente de l'oeuvre permettra de faire vivre toute la famille jusqu'à la finalisation du tapis de la génération suivante.
Que deviennent ces créations uniques et merveilleuses ?
Elles sont destinées à l'Empereur-Dieu qui règne sur cet univers (au sens strict). Rassemblées par des marchands, elles sont acheminées chaque année dans un port pour être expédiées par des navigateurs impériaux vers le Palais afin d'en orner les sols.
Au fil des chapitres on découvre l'organisation très rigide de cette société entièrement dévouée au culte de l'Empereur à l'origine de toute chose.
« Nous sommes au service de l'Empereur.
Sa parole est notre loi. Sa volonté est nôtre
Sa colère est terrible. Il ne pardonne pas, il punit.
Et sa vengeance est éternelle. »
Mais une rumeur vient gripper cette structure bien huilée : « L'Empereur aurait abdiqué ». Quelle hérésie !
Andréas Eschbach construit avec une habileté incroyable un récit stupéfiant.
Entrelaçant subtilement la trame des vies des protagonistes, il tisse à son tour une histoire de plus en plus intrigante, étonnante, qui livrera toutes les réponses aux questions que se pose le lecteur dans le dénouement final.
Exceptionnel !
Ce conte science-fictionnesque est époustouflant par son architecture globale mais aussi par la construction des personnages englués dans des croyances et des pratiques millénaires qui paraissent avoir un sens puisque chacun joue le rôle qui lui est dévolu jusqu'à ce qu'on comprenne à quel point la manipulation est machiavélique, à quel point le sort de la galaxie Gheera est cruel.
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