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Critique de itzamna


Voici un court essai qui permet de balayer les éléments essentiels qui doivent nous faire réaliser à quel point l'environnement, la nature... et plus spécifiquement les arbres sont indispensables à notre existence.
Après nous avoir raconté d'où lui vient cette attrait pour la nature, les arbres, les cabanes et les explorations, Jean-Louis Etienne, premier humain à avoir atteint le Pôle Nord en solitaire, c'était en 1986, présente dans une seconde partie ce que sont les arbres : le pouvoir des graines, le rôle extraordinaire des champignons et du mycélium que j'avais déjà découvert par ailleurs, notamment dans le magnifique film le chêne, de Michel Seydoux et Laurent Charbonnier. On découvre ainsi le rôle de la chlorophylle et de la photosynthèse, celui de stockage du carbone des forêts primaires, gaz que l'on rejette par millions de tonnes, accompagné de méthane, lorsque l'on exploite ces forêts ancestrales.
J'ai aussi appris que, contrairement au discours communément admis, ces forêts primaires ne sont pas le poumon de la planète, dans la mesure où, arrivée à maturité, elles ne rejettent presque plus d'oxygène. Je me suis demandée un temps si l'auteur ne souhaitait pas nous convaincre de raser ces forêts pour en planter des plus jeunes dont le bois peut être utile à nos besoins. D'autant qu'il vente ensuite la construction d'immeubles en bois...
Heureusement non, Jean-Louis Etienne revient sur l'aberration que sont ces forêts industrielles, mono espèces, qui sont à la forêt ce que les grandes exploitations céréalières de la Beauce sont à l'agriculture.
J'ai retrouvé mes repères avec la quatrième partie de cet essai qui décrit avec passion le rôle des arbres pour les sols et nous enjoint à prendre soin du second en protégeant et replantant les premiers, sous une forme la moins industrielle et la plus naturelle possible.
Dernier point : j'ai découvert le rôle extraordinaire des arbres, des forêts tropicales et de leur transpiration, dans la régulation des climats, l'enrichissement des sols. Ainsi, on apprend qu'un hectare de forêt tropicale humide transpire en moyenne quarante tonnes d'eau par jour en Amazonie, trente tonnes en Afrique de l'Ouest, et même jusqu'à 80 tonnes au nord du Burkina Faso.
"Les forêts précèdent les hommes, les déserts les suivent" - Châteaubriand
Souhaitons-nous, collectivement, d'être capables de contredire cette sentence.
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