AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bookycooky


Dans ce genre littéraire majeur au Brésil depuis l'avènement d'une littérature nationale au XIX iéme siècle, voici quinze nouvelles d'une des grandes voix de la littérature brésilienne contemporaine. Afro-brésilienne, née elle-même dans une favela de Belo Horizonte (Minas Gérais) , Conceicao Evarista nous raconte la violence, la peur, l'incompréhension, les sanglots contrecarrés par les plaisirs du corps et les gestes d'amour, des femmes, des enfants et des hommes d'un milieu aux marges de notre société.

Émouvant,
Les yeux d'eau des mères,
La rose d'Ana qui s'ouvre posthume dans une bouteille de bière remplie d'eau,
Le dernier vol de Duzu et les larmes de sa petite fille,
Terrible,
Le destin de Maria,
Les enfants de Natalina,
L'amour interdit de Salinda,
La vignette de la fillette-fleur fatale de Zaita,
L'attraction fatale pour la crèche de Noël de Lumbia.....

Beaucoup beaucoup de larmes, de misères dans les nouvelles de Conceicao Evarista, pourtant quelle poésie, quelle sensibilité.....On croirait presque qu'elles ou ils sont heureux et pourtant....Ils ou elles ne sont encore que des enfants dans leur premier "lit de jouissance" au beau milieu d'un terrain vague, dans la rue à la suite d'un gagne-pain, que suivent les grossesses à la pelle, les enfants abandonnés, les violences sexuelles, et la Mort. Destins cruels amortis par la prose magnifique et le regard plein d'amour, de tendresse et de douceur qu' Evarista porte sur ses personnages.
Un grand merci à mon amie babeliote visages.

"Je sais que pas mourir ne signifie pas toujours vivre. Il doit y avoir d'autres chemins, des issues plus douces."
"Écrire , c'est une manière de saigner."
Commenter  J’apprécie          897



Ont apprécié cette critique (85)voir plus




{* *}