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Critique de segrob


P.Everett se met totalement à la place de Ismaël, un père noir, divorcé et auteur à succès de romans à l'eau de rose dont la fille a été kidnappée, violée et tuée. Pour se venger, il kidnappe à son tour un homme désocialisé, sans avenir et qui est le présumé coupable. Il le séquestre, le réduit à l'état de chose et le torture. On vit de l'intérieur le déferlement des sentiments du père : attristé, revanchard, haineux, coupable, innocent. A ceci, se mêlent des réflexions philosophiques sur Dieu et son éventuelle (?) existence, sur les atroces conséquences de la politique de W.Bush à Guantanamo et Abu Graïb, sur le sens même du civisme et de la citoyenneté, sur les discours d'Aristote, de Socrate...
Ce roman ressemble à s'y méprendre à un véritable carnet intime avec ses dessins sur post-its, ses réflexions parfois sans queue ni tête, ses exercices de style, ses devinettes, ses raisonnements scientifiques, rationnels et irrationnels.
Les descriptions de torture sont tout-à-faits poignantes.
C'est un livre qu'il faut lire patiemment en restant très concentré afin de comprendre l'essence même de la pensée de P.Everett.
Il faut le lire de façon qualitative, peu de mots à chaque fois et laisser notre esprit et notre pensée réfléchir à ce qui vient d'être lu.
On en ressort totalement chamboulé.
Ce roman nous permet de devenir plus exigent vis-à-vis de nos raisonnements, de nos jugements de valeur et de la relation que nous avons avec les mots et leurs sens.
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