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Critique de EffeLou


La vie de Mark Oliver Everett est un mélange hallucinant entre un roman d'Ann Radcliffe et un film de David Lynch. En moins fictif. Autour de lui, les gens meurent à un rythme hallucinant - cancer, suicide, crise cardiaque, attentat terroriste, accident - ou flirtent avec la folie. Everett lui-même oscille longtemps entre les deux.
Il faut le lire pour le croire, car on pourrait soupçonner un énorme mensonge, un parcours recréé pour aller de la tragédie au happy end. Mais non: Mark Oliver Everett a eu un parcours chaotique et est parvenu à faire sens de l'absurde. Il réconcilie les contraires jusque dans l'intime: sombre et terriblement drôle, hypersensible et intransigeant, altruiste et égocentrique, rêveur et réaliste, fragile et invincible. Ainsi donc, parce que la musique était devenue sa famille, sa raison de vivre (et ce n'est pas une figure de style), travailler, écrire, composer, arranger et défendre sa vision des choses à la seul-contre-tous n'était même plus un choix. Et c'est par cette obstination qu'il a fait de ses albums et de son groupe - the Eels - une référence absolue.

Cette autobiographie dépasse largement le cadre du fan club: elle est bien écrite, fourmille de références musicales variées et témoigne du monde du disque des années 80 à nos jours. La réflexion d'Everett sur son parcours, l'évolution de ses sentiments envers ses proches et l'expérience de la résilience est également très intéressante et touchante.

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