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Critique de Eric76


Eric76
13 décembre 2020
Callander avec ses maisons proprettes, et le « Fier Highlander » où quelques bons amateurs de Whisky refont le monde ; Callander avec son unique hôtel où viennent s'égarer quelques rares pensionnaires et son lac aux eaux noirs auréolé de terribles légendes ; Callander avec ses inoffensifs commérages de quartier et ses inflexibles paroissiennes ; Callander et la morne et rassurante régularité de ses journées où jamais rien ne se passe…
Seul le souvenir d'Imogène vient troubler cette atmosphère paisible et pantouflarde. Sorcière aux cheveux rouge pour les uns, héroïne d'un autre temps pour les autres, elle n'a pas fini de susciter admiration, effroi, et dépit parmi les habitants de la bourgade. Il est vrai qu'à elle seule, Imogène vaut bien les cinq chevaliers de l'apocalypse réunis. La flopée de cadavres mitraillés, noyés, éventrés, pendus qu'elle a trainé derrière elle lors de sa dernière visite, a de quoi alimenter les discussions au « Fier Highlander » pendant au moins dix générations.
Mais comme le violent orage qui s'éloigne, Imogène s'en est allée, à la satisfaction de beaucoup, et au premier chef du sergent Archibald McClostaugh, chargé de veiller à la sécurité des citoyens de la petite ville.
Seulement voilà ! trois années après ses exploits légendaires, Imogène est de retour en même temps qu'un fantôme. Certes, un fantôme écossais, mais un fantôme quand même. Intriguée, notre virago écossaise décide de s'en mêler… et les portes claquent, les injures fusent, les poings se ferment, les cadavres s'enchainent les uns après les autres… Les partisans et les ennemis d'Imogène se font face. Tout est hors de contrôle. le Whisky coule à flot (encore plus que d'habitude), soigne les plaies, ravive les conflits… Quant à notre pauvre Archibald McClostaugh, il n'a rien d'autre à faire que de s'arracher de désespoir un par un les poils de sa longue barbe rousse.
C'est drôle, c'est enlevé, c'est d'une abyssale mauvaise foi, et ces damnés anglais sont toujours de fieffés imbéciles. On se doute bien que sans l'aide désintéressée des fiers écossais, ils n'auraient jamais été capables de fonder leur grand empire, celui où le soleil ne se couche jamais…




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