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Critique de Franz


Une bonne tranche de poilade.
Fort du succès mérité de Fabcaro, l'éditeur associatif La Cafetière réunit en un seul volume trois albums autobiographiques jusque-là assez confidentiels de l'auteur. Malgré la bonne dizaine d'années séparant le premier récit (2005) du dernier (2016), le ton et le graphisme se tiennent de bout en bout. L'autodérision de Fabcaro démine ses propres névroses, ses maladresses, ses peurs et les rend digestes au lecteur quand elles ne deviennent pas goûteuses voire succulentes. On peut les faire siennes, la timidité congénitale étant universelle. Quand l'auteur s'enferre dans une bévue au point de lui donner corps sur le long terme, la fraternité est établie avec les sans-grades et les sans-voix. Les gags s'enchaînent toutes les deux ou trois pages et bien que l'auteur ait eu probablement à souffrir des situations exposées, le lecteur s'amuse beaucoup sans que ce soit pour autant aux dépens de Fabcaro, l'histoire personnelle s'immisçant dans celle racontée. Aucun ennui à savourer ces tranches de vie poêlées, au fumet nostalgique qui n'est pas étranger à l'esprit des Dingodossiers de Goscinny et Gotlib. D'ailleurs, le créateur de la Rubrique-à-brac aura pu adouber la reprise de son Gai-Luron par Fabcaro au scénario et Pixel Vengeur au dessin, une filiation évidente et enthousiasmante. Take it easy, reste cool et garde le steak aminci en auréole telle une émanation bien plus spirituelle que la robe en viande d'une Lady Gaga !
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