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Critique de Flaubauski


Voici un roman tout en paradoxes, et de fait remarquable : en effet, alors que la construction narrative voulue par Jenni Fagan, d'une grande rigueur, nous conte l'histoire d'un immeuble édimbourgeois, au numéro 10 de l'allée Luckenbooth, par l'intermédiaire de ses habitants, en trois tableaux donnant chacun alternativement la parole à trois personnages, les voyant évoluer chacun à trois périodes différentes, dans des appartements différents, retraçant ainsi la vie de l'immeuble sur un siècle quasi complet, à partir de 1910, et jusqu'en 1999, le style même de l'autrice nous entraîne dans un mélange détonnant de genres, registres, thématiques, d'une richesse telle que, sans cette construction rigoureuse, l'on pourrait largement s'y perdre.

Au fil des époques, des personnages, de l'évolution de cet immeuble d'abord prestigieux, le plus grand d'Edimbourg, plus que l'ombre de lui-même dans la dernière partie, nous sommes happés par des histoires, d'amour, surtout, et de mort, de passions lumineuses et de violences brutes, viscérales, de personnages pittoresques, et même parfois historiques, histoires dans lesquelles le surnaturel a la part belle depuis l'arrivée de Jessie MacRay dans l'immeuble en 1910 et le drame qui en découle, histoires liées bien sûr non seulement à l'immeuble dans lesquelles elles se tiennent, faisant de lui un personnage à part entière, mais aussi à l'histoire de la capitale écossaise, tout en mystères et en drames.

Je remercie les éditions Métailié et NetGalley de m'avoir permis la découverte de ce roman. J'avoue que c'était celui qui m'avait le moins interpellée quant aux publications de début d'année de la maison d'édition, et finalement, c'est un vrai coup de coeur : Jenni Fagan fait preuve d'une voix vraiment originale, et maîtrisée, qui a retenu toute mon attention au milieu des productions littéraires anglo-saxonnes de plus en plus stéréotypées.
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