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Critique de Masa


Masa
26 février 2017
Étant friand de Botanique et de Biologie, le roman de Warren Fahy me semblait tout à fait approprié comme lecture.

Déjà, j'ai eu une réticence au début de l'histoire. Mon esprit cartésien a malheureusement écrasé celui de l'imaginaire. Imaginons une île totalement oubliée de la conquête des êtres humains. Imaginons que cette île a toutefois été découverte au XVIIIème siècle, mais que capitaine de bord a décidé de l'ignorer. Imaginons qu'avec toutes les expéditions, même les plus éloignées (Antarctique), personne n'a eu l'idée – pas même les plus grands scientifiques tels que Darwin, Linné, de Bougainville,… – de poser le pied sur cette île. Imaginons maintenant qu'une équipe de scientifiques passe au large de ladite île et soient obligés d'y faire escale parce qu'ils ont reçu un appel d'urgence. Voilà ce qu'on essaye de nous faire gober et voilà pourquoi je n'ai jamais réussi à rentrer dans l'histoire.

Le mot qui revient le plus à mon esprit avec ce livre c'est “trop“ : trop long (500 pages), trop démesuré (des insectes qui font deux fois la taille d'un tigre du Bengale), bestiaire trop parfait dans leur anatomie, trop hollywoodien,…

Dans son récit, Warren Fahy sème le trouble. Il utilise des noms familiers pour ses créatures qui ne sont en rien ce qu'elles représentent. Ainsi le rat des Henders n'est qu'un mélange entre la mangouste (l'arrière-train) et la mante religieuse (la partie supérieure), une alliance horrifiante. Les fourmis disques sont loin d'être des fourmis telles que nous les connaissons. Ce sont des bêtes sphériques capables de rouler sur elle-même, mais aussi d'être aussi bien sur le dos que sur le ventre. J'ai lu également les spiders-tigres dont je ne me souviens plus la forme. Quoi qu'il en soit, il est difficile de se faire une idée sur la faune tant leurs noms sont contradictoires. Toutefois, une fiche des deux premiers animaux se trouve à la fin du livre, bien que j'aurais préféré qu'elles se trouvent dans le récit, lorsque les scientifiques font une autopsie.
Si la faune est bien décrite, la flore – à ma plus grande déception – est totalement absente. Les mousses sont des sortes d'animaux.

Curieusement, j'ai davantage apprécié la seconde partie, avec l'arrivée de la créature des Henders. J'ai l'impression d'avoir lu un livre orienté Fantastique et non Science-Fiction. On y trouve une sorte d'humour bienvenue. Cela dit les quinze/vingts dernières pages m'ont paru potache.

J'ai eu l'impression que « Fragment » n'était davantage qu'un scénario, qu'un roman. le tout est cependant très dynamique et se lit très facilement. À mon sens, Il y a du bon et du moins bon dans ce livre. Dans la première partie, j'ai préféré les discours scientifiques de Geoffrey Biswanger.
Je n'ai pu m'empêcher de penser à une chanson à chaque fois que j'ai lu le nom de Warbuton (Stars of Warburton).

On notera également un discours omniprésent moralisateur sur l'impact de l'être humain sur son environnement, ce qui pourrait déplaire à certains. Pour ma part, cela ne m'a pas dérangé plus que ça. J'ai même été plutôt d'accord avec tout ce qui a été dit. Pas plus tard qu'il y a deux jours, j'ai vu un beau spécimen d'un bon quintal, jeter un emballage plastique par la vitre de son véhicule.
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