Ma grand-mère m’a appris à lire, à l’âge de quatre ans. Elle m’a aussi appris que les livres étaient un remède à la mélancolie, au désespoir, à l’ennui, aux trains en retard et aux chagrins d’amour.
Un grand jardin nous offrait, tous les automnes, des fruits pleins de vers.
J'ai les yeux dans le vague et fixe les rosiers qui rampent aux lézardes des murs. Nous sommes incapables de nous dire quoi que ce soit, chaque parole aurait des atours de linceul.
Les mots se dérobaient après quelques lignes, je craignais de froisser les vivants et de froisser les morts.