AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 28 notes
5
1 avis
4
3 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
1 avis
Ah! Ces belles années 80, ou Frédéric H. Fajardie faisait se succéder ses noirs polars à l'étal des librairies...
Des romans courts et haletants, qui prennent le lecteur-spectateur à l'estomac.
Polichinelle mouillé, dans son tempo âpre et rapide, hypnotise le lecteur.
Déjà fini?...et le lecteur attend le le prochain opus de l'auteur.
Fajardie remue son seau de noirceur froide et fumante, dont le lecteur, drogué, redemande une louche à chaque fois.
Et Padovani? Notre bon commissaire enquête encore et toujours parmi les cabossés de la vie, sur des crimes atroces et métropolitains.
Commenter  J’apprécie          110
Dans Polichinelle mouillé (1984), le quatrième roman de la série mettant en scène le commissaire Padovani, un vieil homme de soixante-dix ans, bossu, humilié, usé par quarante ans de travail en usine, dont la vie a perdu ce qui lui restait de sens depuis la disparition de son épouse, se transforme en meurtrier-justicier en poussant des individus sous les rames de métro, choisissant les stations selon une logique qu'il est le seul à comprendre.
La résolution de cette enquête hasardeuse est confiée au commissaire Padovani, spécialiste des affaires insolubles.

Encore une pépite de Frédéric Fajardie, comme toujours marquée par les séquelles de la grande histoire, par l'impossibilité d'une issue favorable, avec pour baume au coeur l'humanité, la loyauté sans faille et l'humour de Padovani, le flic de rêve.

« Anne Lehericy venait de sortir du bureau, laissant un vague parfum de jasmin flotter dans la pièce, odeur qui contrebalançait avec bonheur celle du sandwich saucisson à l'ail-beurre dans lequel Primerose mordait avec cette résolution farouche que l'on vit à Hitler lorsqu'il mordit dans les Sudètes. »
Commenter  J’apprécie          60
Fajardie (1), un auteur de roman noir, dont l'oeuvre pourtant prolixe a tendance à être un peu ignoré de nos jours.
L'occasion de retrouver un épisode des aventures de l'inspecteur Padovani à la bibliothèque de mon village.
Une plongée dans le Paris des années 80 et une belle redécouverte du métro parisien avec une visite touristique dans certaines stations … Bel-Air, Abbesses, Réaunur-Sebastopol, Bercy, Argentine, Reuilly-Diderot … toute l'intrigue tourne autour de ces noms, voila pour le scénario.
L'écriture est alerte, nous permettant au hasard d'une formule originale de sourire.
Une petite précision expliquant le titre (2) … Un bon petit roman sans prise de tête !

(1)
Frédéric H. Fajardie, nom de plume de Ronald Moreau, (1947-2008), est un écrivain et scénariste français, auteur de romans noirs et policiers.
Il grandit dans la librairie de son père bouquiniste et libertaire, rue de Tolbiac dans le 13e arrondissement de Paris, où il lit de très nombreux romans et nouvelles. Dès l'âge de 16 ans, le marxisme devient le repère idéologique de sa vie. En 1968, acquis aux idées de gauche, il milite à la Gauche prolétarienne, exerce divers petits métiers et, dès le mois de mai 1968, veut devenir le premier militant « engagé » à écrire des romans noirs.
Il publie son premier roman noir Tueurs de flics, en août 1979. Ce premier roman s'inscrit dans le nouveau genre littéraire du néo-polar.
À partir du milieu des années 1980, il signe des scénarios pour le cinéma et commence en parallèle à publier des romans de facture plus classique, tout en poursuivant son oeuvre dans le roman noir.
Réfractaire aux étiquettes et aux ghettos, il n'apprécie pas le socialisme mitterrandien, contre lequel il écrit, en 1993, Chronique d'une liquidation politique.
Pour Fajardie, polar et roman noir sont les meilleurs moyens d'explorer l'envers et les travers de la société contemporaine. Dans son oeuvre, où l'esprit chevaleresque de ses personnages s'oppose à la médiocrité contemporaine, son gauchisme politique s'allie aux valeurs d'honneur, de fidélité et souvent de fraternisation au-delà des oppositions idéologiques ou historiques.

(2)
Polichinelle, Pulcinella en italien, est un personnage type de la commedia dell'arte, originaire du théâtre napolitain proche d'Arlequin.
Il représente le plus souvent un valet d'origine paysanne, rusé, grossier, simple, disgracieux, spirituel et gourmand. Vêtu de blanc, il est caractérisé par son fameux maschera (masque) avec son nez en bec de corbin, sa bosse, son gros ventre et son parler imitant le cri des oiseaux.
Commenter  J’apprécie          40
Frédéric H. Fajardie est un auteur de romans historiques et de romans noirs auquel je ne m'étais jamais confronté en tant que lecteur pour la seule raison que je ne savais pas par où commencer avec lui.

Fajardie est un grand nom de la littérature policière et je devais combler ce manque de ne point connaître sa plume, mais n'étant pas féru de romans historiques, il me fallait trouver le roman policier plus contemporain qui me donnerait envie.

Comme je suis obsédé par les personnages récurrents, et découvrant, via une critique, l'existence du commissaire Padovani, un héros de l'auteur apparaissant dans 6 romans (l'auteur est mort durant l'écriture du 7ème), je décidais donc de faire la connaissance conjointe de l'auteur et du personnage.

Ne trouvant pas le premier roman de la série, « Tueurs de Flics », je me rabattais sur le 4ème : « Polichinelle mouillé ». La courte taille du roman (170 pages) ne faisait que confirmer mon choix (j'aime les petits romans).
Je dois le confesser tout de suite, ce roman m'a laissé une impression mitigée. Mitigé est bien le sentiment qui prédomine dans ce texte puisque, que ce soit le style, le personnage ou l'ensemble, rien ne m'a déplu mais rien ne m'a, non plus, enthousiasmé.

Question style, si rien n'est indigeste, dans l'écriture ou dans la narration, j'ai bien du mal à trouver ce qui la différencie d'un quelconque autre auteur de bonne facture.

Il n'y a guère que la narration qui alterne entre la troisième personne pour conter les méfaits du « pousseur » et la première pour raconter l'enquête du point du vue du policier, qui ait un petit goût d'originalité. Car le reste, ne sort pas tellement des sentiers battus.

Le personnage principale, le commissaire Padovani est dans cette même mouvance. S'il se veut original, et parvient à l'être en de rares moments, il n'est pourtant guère différent de bons nombres de ses confrères littéraires.

Certes, il reste le sens de la formule de Fajardie, une critique de la société de son époque où l'on sent un débabusement évident, quelques pointes d'humour pas négligeables et un « méchant » qui ne l'est pas du tout en ce personnage du « pousseur ».

Mais à part ça...

Au final, une lecture qui, sans m'enthousiasmer, ne m'a pas rebuté, ce qui n'est pas si fréquent que cela. Il me faudra revenir à Fajardie et, pourquoi pas, à Padovani, ultérieurement, pour me faire un avis plus défini.
Commenter  J’apprécie          40
"Pourquoi un dingue pousse-t-il des gens sous des rames de métro? Comment une superbe jeune fille peut-elle tomber amoureuse de moi – et perturber mon enquête? Pourquoi la maffia s'en mêle-t-elle? Moi, commissaire Padovani, un foutu flic avec une drôle d'équipe : pourquoi me refile-t-on toujours les affaires les plus dures, celles où, comme les feuilles mortes de la chanson, les cadavres se ramassent à la pelle?»
Quintin , n'ayant pas supporté l'insulte lancé par 1 jeune homme, va se transformer en tueur. Mais très vite, il prend gout à cet appel de la mort envers tous les nuisibles de la société. le commissaire Padovani va enquêter sur ce tueur afin de le démasquer...
On sent dans ce roman les idéologies gauchistes de l'auteur, sa volonté de révéler les vicissitudes de la société, ses travers. Mais je n'ai pas aimé ce roman qui est trop policier et dont le style ne m'a pas convenu, ni l'intrigue...
Commenter  J’apprécie          30
Quintin, bossu, a perdu sa femme après qu'elle se soit jeté sur les rames du métro parisien. Un jour, il pousse un inconnu irritant qui finit sectionné par le métro. le bossu n'hésitera pas à reproduire ce geste terrible dans de nombreuses autres stations de métro. le commissaire Padovani tente, malgré la minceur des témoignages, de retrouver ce tueur.

Ce roman dont le narrateur est le commissaire alterne les scènes policières et celles consacrées à Quintin. le lecteur s'attache autant au tueur qu'aux poursuivants. Avec une écriture vive et acérée, cette histoire file à toute allure. le rythme est prenant dès que le tueur est présenté et ses motifs explicités. Cette clarté narrative permet par la suite à l'auteur de dresser de multiples portraits. On se retrouve avec des personnages étonnants, représentant chacun un morceau de cette société qui a perdu tout espoir. Ce roman, écrit en 1982, donne une vision de cette France, jeune république socialiste, marquée par l'urbanisme et la violence d'une certaine modernité. Que ce soit par les mots ou les gestes, les personnages ne s'épargnent pas. Il y a peu d'apaisement chez eux. Les répliques claquent, le sens de la formule amuse et éblouit. Mais derrière cette fantaisie, l'auteur ne cache pas le profond désespoir de certains personnages et les tourments psychologiques qui les animent. C'est un roman prenant aux personnages marquants.
Lien : https://tourneurdepages.word..
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (57) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}