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Critique de LoupAlunettes
Le père d'Enael était un grand amateur de légendes. Penser que cet adulte dépenaillé pouvait croire aux fées et aux petits lutins prêtait à sourire.
Toutefois le pays d'Irlande respirait la légende dans ses racines même, dans le vent qui bruisse les étendues d'herbes et les font onduler, dans le chuchotement des feuilles agitées, dans les pas invisibles du souffleur au raz de l'eau ou l'imposante garde de ses pierres.
Enael avait eu une enfance heureuse, l'amour placée précieusement au creux d'elle-même comme une bonne épargne qui fructifie en témoignait. Les souvenirs de prime enfance manquaient, sait-on pourquoi.
Et voici que l'adolescente trouva au dehors ce médaillon avec ses parents encadrant un joli poupon. C'était elle.
Du moins le pensait-elle.
Une mésaventure la fit courir avec sa meilleure amie Carla comme le vent à la poursuite d'une petite fille alors qu'elles partaient en bus pour un anniversaire.
Carla attrapa un rhume d'être tombée dans l'eau, non la petite fille que seule Enael vit et Enael trouva une peluche. Ses trouvailles étaient des souvenirs.
Des échos du passé laissés pour les parents d'Enael qui ne purent contenir l'émotion et la vérité. Enael leur avait été laissé en échange de leur petite Eva malade il y a très longtemps. Un changelin. Voici ce qu'elle était.
C'était absurde et ridicule. Jusqu'à ce que Enael sorte de ses poches de l'argent comme un distributeur de banque inépuisable et les distribue pour aider ses proches. La fortune des fées.
A présent, Enael se trouvait serrer contre son ami Shay au bord d'une falaise. le frère aîné rustre et brutal de Shay n'avait déja pas apprécié que les deux tourtereaux plante sa voiture dans le décor mais voici que la demoiselle lui offre en dédommagement une nouvelle voiture sans moteur. Comment avait-elle pu la conduire jusque chez eux. A dormir debout.
Le frère de Shay écumait de rage les poings serrés et prèt à administrer une nouvelle correction à Shay. Enael ne voyait qu'une seule solution acculer au bord du vide.
La caresse de Shay la fit voler une fois.
: le saut de Enael et de Shay marque le basculement réel d'un monde à un autre dans le roman. Et cet instant précis, les lecteurs le découvriront, est doublement tendu, rapport au passé de Shay. A ce moment, les lecteurs se demanderont si les billets d'euro de Enael se sont bien tous changés en feuilles mortes, si elle a bel et bien volé un jour, si la maman de Shay est bel et bien parti dans le monde supposé.
Après un début qui nous place rapidement dans l'ambiance folklorique de l'Irlande et l'univers intime de l'héroïne, le basculement prévu initialement avec l'appât-la petite fille- se fait finalement mais accompagné.
Les comparaisons ou évocations connues émergeront sur le parcours vers le monde caché et magique. La toute petite Eva a servi de lapin blanc, comme dans le roman de Lewis Carrol et les caractères qui se présentent à Enael et Shay ne sont pas sans rappeler les enfants exubérants de Miss Pérégrine et les enfants particuliers de Ransom Riggs, sans le cadre sombre de fond. Nous ne baignons pas dans le non-sens, les héros progresse lentement dans un cadre féerique et sauvage, presque enchanteur quand il ne manque pas de vous manger, l'atmosphère respire le flottement. A juste titre puisque le temps ne file pas à la même vitesse ici et dans le monde extérieur. Se référer à l'histoire de Caitlin la pénible et Ultan. Dans ce moment de l'histoire et c'est le coeur de cette histoire, l'adolescente est prise d'un dilemme. Celui de partir à la rencontre de ses véritables origines, d'être parmi ses pairs magiques ou la possibilité de ne jamais revoir ses parents "adoptifs" de leur vivant, à son tout aussi possible retour dans le vrai monde. Un autre élément intéressant est posé par Helen Falconer afin de faire vibrer le coeur des lectrices adolescentes, Shay se trouve tout autant concerné par ce nouveau monde et sa connexion pourrait mettre un terme à l'idylle naissante avec Enael.
Un lien fatal.
Les romantiques apprécieront l'ébauche de cet amour impossible à hauteur d'ados. le tome est bien plus romanesque que fantastique, il s'attache aux sentiments du personnage beaucoup plus qu'à ses capacités fantastiques nombreuses.
Enael par son enfance humaine se montre attachée à son éducation et cet adorable changelin se montrera plus centrée que Caitlin et les autres qui nous font bien rire. L'auteure dose la tension dramatique et la porte avec justesse dans les paroles et les actes de ses personnages centraux.
Le cadre est joliment décrit, cela réveille les sens et entretient le doute concernant ce lieu qui peut happer des enfants et les échanger. Les véritables légendes des Banshee et des Changelins semblent beaucoup moins sympathiques que dans ce récit. Une nouvelle aventure à découvrir et à suivre.
Toutefois le pays d'Irlande respirait la légende dans ses racines même, dans le vent qui bruisse les étendues d'herbes et les font onduler, dans le chuchotement des feuilles agitées, dans les pas invisibles du souffleur au raz de l'eau ou l'imposante garde de ses pierres.
Enael avait eu une enfance heureuse, l'amour placée précieusement au creux d'elle-même comme une bonne épargne qui fructifie en témoignait. Les souvenirs de prime enfance manquaient, sait-on pourquoi.
Et voici que l'adolescente trouva au dehors ce médaillon avec ses parents encadrant un joli poupon. C'était elle.
Du moins le pensait-elle.
Une mésaventure la fit courir avec sa meilleure amie Carla comme le vent à la poursuite d'une petite fille alors qu'elles partaient en bus pour un anniversaire.
Carla attrapa un rhume d'être tombée dans l'eau, non la petite fille que seule Enael vit et Enael trouva une peluche. Ses trouvailles étaient des souvenirs.
Des échos du passé laissés pour les parents d'Enael qui ne purent contenir l'émotion et la vérité. Enael leur avait été laissé en échange de leur petite Eva malade il y a très longtemps. Un changelin. Voici ce qu'elle était.
C'était absurde et ridicule. Jusqu'à ce que Enael sorte de ses poches de l'argent comme un distributeur de banque inépuisable et les distribue pour aider ses proches. La fortune des fées.
A présent, Enael se trouvait serrer contre son ami Shay au bord d'une falaise. le frère aîné rustre et brutal de Shay n'avait déja pas apprécié que les deux tourtereaux plante sa voiture dans le décor mais voici que la demoiselle lui offre en dédommagement une nouvelle voiture sans moteur. Comment avait-elle pu la conduire jusque chez eux. A dormir debout.
Le frère de Shay écumait de rage les poings serrés et prèt à administrer une nouvelle correction à Shay. Enael ne voyait qu'une seule solution acculer au bord du vide.
La caresse de Shay la fit voler une fois.
: le saut de Enael et de Shay marque le basculement réel d'un monde à un autre dans le roman. Et cet instant précis, les lecteurs le découvriront, est doublement tendu, rapport au passé de Shay. A ce moment, les lecteurs se demanderont si les billets d'euro de Enael se sont bien tous changés en feuilles mortes, si elle a bel et bien volé un jour, si la maman de Shay est bel et bien parti dans le monde supposé.
Après un début qui nous place rapidement dans l'ambiance folklorique de l'Irlande et l'univers intime de l'héroïne, le basculement prévu initialement avec l'appât-la petite fille- se fait finalement mais accompagné.
Les comparaisons ou évocations connues émergeront sur le parcours vers le monde caché et magique. La toute petite Eva a servi de lapin blanc, comme dans le roman de Lewis Carrol et les caractères qui se présentent à Enael et Shay ne sont pas sans rappeler les enfants exubérants de Miss Pérégrine et les enfants particuliers de Ransom Riggs, sans le cadre sombre de fond. Nous ne baignons pas dans le non-sens, les héros progresse lentement dans un cadre féerique et sauvage, presque enchanteur quand il ne manque pas de vous manger, l'atmosphère respire le flottement. A juste titre puisque le temps ne file pas à la même vitesse ici et dans le monde extérieur. Se référer à l'histoire de Caitlin la pénible et Ultan. Dans ce moment de l'histoire et c'est le coeur de cette histoire, l'adolescente est prise d'un dilemme. Celui de partir à la rencontre de ses véritables origines, d'être parmi ses pairs magiques ou la possibilité de ne jamais revoir ses parents "adoptifs" de leur vivant, à son tout aussi possible retour dans le vrai monde. Un autre élément intéressant est posé par Helen Falconer afin de faire vibrer le coeur des lectrices adolescentes, Shay se trouve tout autant concerné par ce nouveau monde et sa connexion pourrait mettre un terme à l'idylle naissante avec Enael.
Un lien fatal.
Les romantiques apprécieront l'ébauche de cet amour impossible à hauteur d'ados. le tome est bien plus romanesque que fantastique, il s'attache aux sentiments du personnage beaucoup plus qu'à ses capacités fantastiques nombreuses.
Enael par son enfance humaine se montre attachée à son éducation et cet adorable changelin se montrera plus centrée que Caitlin et les autres qui nous font bien rire. L'auteure dose la tension dramatique et la porte avec justesse dans les paroles et les actes de ses personnages centraux.
Le cadre est joliment décrit, cela réveille les sens et entretient le doute concernant ce lieu qui peut happer des enfants et les échanger. Les véritables légendes des Banshee et des Changelins semblent beaucoup moins sympathiques que dans ce récit. Une nouvelle aventure à découvrir et à suivre.
