Pour beaucoup,
Peter Falk sera Columbo. Ce lieutenant à l'imperméable identifiable, son basset, sa femme que l'on ne verra jamais, son intelligence, sa perspicacité... Et ses phrases cultes "
Juste une dernière chose."
Mais pour moi, il sera l'ex-ange, le portraitiste au crayon, se baladant dans un Berlin divisé, qui se frotte les mains et boit son café :" I can't you see but I know you're here" et qui tente de serrer la main de Bruno Ganz "Compagnero". Cette séquence, je l'ai vu, revu et rerevu, elle m'attendrit toujours, par la qualité de sa narration, par le jeu d'acteur de
Peter Falk et le propos optimiste : aimer la vie sur les détails, comme la Première Gorgée de bière de Delerm... Et l'imper, symbole de tous les anges, comme si
Peter Falk avait emmené sur le tournage, sa représentation visuelle, venue d'un monde en noir et blanc, où il était un gardien de Dieu, préférant la compagnie des êtres de chair, pour mieux étreindre la vie. C'est d'ailleurs dans cette biographie, que j'apprendrais l'histoire de ce trench-coat.
Pour moi,
Peter Falk est aussi Nick, l'époux de Mabel et qui doit faire à cette épouse passionnée et excentrique que la société réprouve.
Peter Falk c'est aussi un oeil de verre, c'est aussi
John Cassavetes. Des anedoctes de sa vie plus qu'une simple biographie linéaire.