C'est avec «
Un homme » que j'ai connu la journaliste
Oriana Fallaci alors que j'avais 19 ans et c'était la première fois que je lisais un livre-reportage avec la sensation d'entrer dans le monde de la littérature. Au fil des années, j'ai hésité à le relire de peur d'entacher la forte impression que m'a fait cette grande dame et grand reporter disparue en 2006. Grâce à Masse Critique et à la maison d'édition Les belles lettres, je la retrouve. C'est tellement rare une guerre décrite par une femme. Cruauté de celle du Vietnam avec ses massacres horribles. J'aime sa façon d'analyser la bêtise de la guerre avec ses paradoxes et la retranscription des témoignages des différents camps. Discussions intelligentes avec François Pelou, en autre. Dernier chapitre à Mexico durant la manifestation des habitants qui ne veulent pas des Jeux Olympiques qui vont coûter des milliards alors que le peuple meurt de faim. Et là, on doit les tueries aux policiers. En ville, impossible de se cacher et ce n'est pas soldat armé contre soldat armé. Oriana y sera grièvement blessée. Dense, fort, complet. Mais comment vit-on ensuite après avoir vu tant de cadavres d'hommes, de femmes et d'enfants ? Récit pour sa nièce à la question : « La vie qu'est-ce que c'est ?".
Commenter  J’apprécie         326