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Citations sur La vie, la guerre et puis rien (11)

Moi, j'ai vu la mer quand on m'a envoyé dans le Nord et j'y suis allé avec un bateau, et j'ai vu la plage qui est blanche et lisse. Mais la mer me fait un peu peur, parce qu'elle n'a pas d'arbres et qu'un monde sans arbres ce ne me semble pas un monde. Moi avant de mourir je voudrais revoir un coucher de soleil au-dessus des arbres. Tu sais, quand le soleil devient tout rouge et tombe, englouti par les arbres, et que les rizières sont vertes, et qu'une brise légère fait plier les épis.


(Nguyen Van Sam, emprisonné pour attentats à Oriana Fallaci)
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« Il arrive parfois à qui a tout perdu de se perdre aussi lui-même. »
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Si un enfant meurt écrasé par une automobile à Rome ou à Paris, tout le monde pleure ce grand malheur. Mais si cent enfants meurent tous ensemble, sous une bombe ou une mine, on ne ressent qu’une légère pitié. Un de plus, un de moins, quelle importance ? On les regarde comme on regardait les cadavres des juifs en Allemagne.
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Depuis que je suis au monde on me rebat les oreilles avec le drapeau, la patrie ; au nom de ces sublimes sottises, on m’impose le culte de tuer, d’être tuée, et personne ne m’a encore dit pourquoi tuer pour voler est un péché, tandis que tuer avec un uniforme sur le dos est glorieux.
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(1967)

Et je pensai, qu'en ce moment, dans le reste du monde, la polémique se déchaînait sur les greffes du coeur : les gens, dans le reste du monde, se demandaient s'il était permis de prélever le coeur d'un malade à qui il reste dix minutes de vie, alors qu'ici personne ne se demandait s'il était permis d'enlever l'existence entière à tout un peuple de créatures jeunes et saines avec un coeur en bon état.
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Les Américains s'imaginent qu'il est nécessaire d'avoir beaucoup de soldats pour vaincre et ils ne comprennent pas qu'ici c'est la tactique qui compte et non la force. Les Américains sont plus forts que nous, leur puissance militaire est indiscutable, moderne. Et nous n'essayons même pas de rivaliser avec eux (...)
Souvenez-vous, compagnons : la guerre du Vietnam est une arène où les Américains jouent le rôle de boxeurs qui se battent contre le vent. Le vent, c'est nous? Compagnons, tombez sur eux comme le vent, et comme le vent, fuyez. Compagnons, que le vent ne tombe jamais.


(Paroles du général nord-vietnamien Nguyen Chi Than)
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Est-ce que nous allons bientôt en finir, une fois pour toutes, d’absoudre les fils du peuple ? Ceux qui le soir du 2 octobre 1968 massacrèrent les fils du peuple n’étaient-ils pas, eux aussi, fils du peuple ? Ils exécutaient des ordres, dit-on. Comme les ouvriers qui fabriquent la balle.
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"Je dis que pour vous tout a été simple : l'homme qui voulait vous tuer est mort mais pas de votre main. C'est nous qui l'avons tué. Que cela nous plût ou non."(propos du Lieutenant Teanek qui vient de sauver la vie d'Oriana Fallaci)

(...)

Et pourtant, si j'utilise mon billet de retour, c'est à lui que je le devrai. Mon Dieu ! comme il est difficile de juger, de comprendre où est le bien et le mal ! Est-ce que je me trompais donc en choisissant de pleurer seulement sur Le Van Minh et Tuyet Lan ? J'ai l'impression de m'être fourrée dans une impasse, en venant ici.







(Extrait d'une conversation entre le Lieutenant Teanek, marine américain, et Oriana Fallaci)
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Il est devenu triste après, quand il a été au pouvoir : il n’y a rien qui ruine les hommes comme le pouvoir.
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Ces monstres qui ne savent pas qu’ils sont des monstres, et qui portent peut-être au cou une petite croix, des médailles de la Vierge, et qui ont dans leur poche la photographie de leurs vieux parents, et si on leur parle entre quatre yeux, ils vous tirent des larmes, ils vous prônent la pureté de leur idéal, et puis un matin de mars, un matin ensoleillé, ils sautent dans leurs hélicoptères avec leurs petites croix, leurs médailles, leur idéal, leur présomption de civilisation, et ils tuent presque six cents personnes, sans épargner les femmes enceintes, les vieillards et les enfants, « parce que c’était les ordres. »
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