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Critique de Roggy


Roggy
01 décembre 2019
Berlin, 1945, après la libération le peuple lutte pour retrouver un semblant de dignité.
Les conditions de vie sont extrêmement dures, la peur est constante, les années de guerre ont éprouvé les corps et les âmes.

Certains ont absolument tout perdu et doivent se reconstruire dans des conditions épouvantables de pénurie et de solitude.
Il faut reconstruire la ville, se reconstruire en tant qu'être humain capable de croire encore que des jours meilleurs viendront.

Hans Fallada nous offre une rencontre avec un pan de l'histoire souvent caché et non avoué : la dévastation physique et psychologique du peuple allemand après la libération.

Il faut vivre avec des cauchemars qui vous privent de sommeil. Il faut aller chercher au fond de soi les traces de résilience qui ont survécu à tant de barbarie et à tant d'horreur.
Il faut se battre contre la faim, le froid, les voisins qu'entre-temps sont devenus des ennemis, car le peuple a aussi perdu le sens moral.

Il faut se battre contre les démons semés par les Nazis.

Survivre dans une ville hors de contrôle est devenu leur seule priorité.

Parfois l'écriture vient lorsque l'auteur surmonte enfin les tragédies qu'il avait enfermées dans le placard verrouillé de sa mémoire.
Hans Fallada, lui n'a pas surmonté ses tragédies.

Il a écrit ce roman-témoignage en 1947 comme une sorte de catharsis et il porte les stigmates de la détresse du peuple allemand, mais aussi sa propre culpabilité pour ne pas avoir été au front, sa propre lutte pour la survie et contre les fantômes du passé.



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