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Critique de Melisende
Retour dans le même univers que L'Héritage des Rois passeurs, mais la lecture de ce “premier” tome n'est pas indispensable pour se plonger au coeur de Sav-Loar.
Les premières pages donnent le ton : des esclaves sont achetés sur un marché, les hommes travailleront et les femmes rejoindront le harem du Sker. Chaque nuit, l'une d'entre elles subit les sévices physiques et psychologiques de l'homme.
Fèl et Bleue retiennent particulièrement son attention : la première très belle, sait jouer de ses charmes et il aimerait la briser ; la seconde, à peine pubère possède un je-ne-sais-quoi. Autant vous dire que les premiers chapitres sont très éprouvants alors si ce sont des thématiques auxquelles vous êtes sensibles… attention !
Fèl et Bleue feront partie de la poignée de personnages que l'on suivra d'un bout à l'autre du récit, d'un bout à l'autre de l'univers créé par Manon Fargetton qui, outre les violences faites aux femmes, abordent d'autres sujets féministes ; l'autrice ne s'en cache pas.
Dans ce monde, les magiciennes sont pourchassées par les capes d'or (les hommes magiciens) qui redoutent leurs pouvoirs. Elles se réfugient dans une ville secrète bâtie par leurs ancêtres au coeur de la forêt : Sav-Loar. Cette cité matriarcale est quasi entièrement féminine mais n'est pas si rose que ça. Certaines des magiciennes haïssent les capes d'or et par extension tous les hommes, tandis que d'autres, amies avec certains magiciens, les défendent. Les personnages s'opposent entre le camp de la propagande agressive et celui de la juste mesure jugée trop pacifiste et inutile… à vous de choisir votre clan, personnellement je connais le mien.
Dans ce système de magie, celles qui possèdent un pouvoir peuvent le voir décupler lorsqu'elles sont enceintes… jusqu'à ce qu'une utilisation trop intensive soit fatale pour le foetus. Certaines femmes choisissent donc, en toute conscience, de multiplier les grossesses pour augmenter leurs capacités et de les mener (ou non) à terme.
Les thématiques de la maternité, de l'avortement et plus globalement de l'utilisation de son corps à son gré font aussi partie des sujets abordés par Manon Fargetton à travers cette histoire de fantasy.
Ce petit pavé de 860 pages (format poche) offre ainsi une aventure efficace quoique finalement assez classique et parfois un peu trop “facile” (je pense aux retournements de vestes de certaines figures). Certains passages m'ont paru assez longuets mais l'immersion est réussie et la longueur permet de vraiment s'attacher aux personnages qu'on a définitivement du mal à laisser partir lorsque la dernière page arrive.
Ce n'est donc pas un titre sans défaut mais il a l'originalité de mettre en avant des questions (féministes) d'importance (sans position vindicative de l'autrice) par l'intermédiaire de la fiction, qui plus est de la fantasy. Et rien que pour ça, il mérite un certain intérêt !
Lien : https://bazardelalitterature..
Les premières pages donnent le ton : des esclaves sont achetés sur un marché, les hommes travailleront et les femmes rejoindront le harem du Sker. Chaque nuit, l'une d'entre elles subit les sévices physiques et psychologiques de l'homme.
Fèl et Bleue retiennent particulièrement son attention : la première très belle, sait jouer de ses charmes et il aimerait la briser ; la seconde, à peine pubère possède un je-ne-sais-quoi. Autant vous dire que les premiers chapitres sont très éprouvants alors si ce sont des thématiques auxquelles vous êtes sensibles… attention !
Fèl et Bleue feront partie de la poignée de personnages que l'on suivra d'un bout à l'autre du récit, d'un bout à l'autre de l'univers créé par Manon Fargetton qui, outre les violences faites aux femmes, abordent d'autres sujets féministes ; l'autrice ne s'en cache pas.
Dans ce monde, les magiciennes sont pourchassées par les capes d'or (les hommes magiciens) qui redoutent leurs pouvoirs. Elles se réfugient dans une ville secrète bâtie par leurs ancêtres au coeur de la forêt : Sav-Loar. Cette cité matriarcale est quasi entièrement féminine mais n'est pas si rose que ça. Certaines des magiciennes haïssent les capes d'or et par extension tous les hommes, tandis que d'autres, amies avec certains magiciens, les défendent. Les personnages s'opposent entre le camp de la propagande agressive et celui de la juste mesure jugée trop pacifiste et inutile… à vous de choisir votre clan, personnellement je connais le mien.
Dans ce système de magie, celles qui possèdent un pouvoir peuvent le voir décupler lorsqu'elles sont enceintes… jusqu'à ce qu'une utilisation trop intensive soit fatale pour le foetus. Certaines femmes choisissent donc, en toute conscience, de multiplier les grossesses pour augmenter leurs capacités et de les mener (ou non) à terme.
Les thématiques de la maternité, de l'avortement et plus globalement de l'utilisation de son corps à son gré font aussi partie des sujets abordés par Manon Fargetton à travers cette histoire de fantasy.
Ce petit pavé de 860 pages (format poche) offre ainsi une aventure efficace quoique finalement assez classique et parfois un peu trop “facile” (je pense aux retournements de vestes de certaines figures). Certains passages m'ont paru assez longuets mais l'immersion est réussie et la longueur permet de vraiment s'attacher aux personnages qu'on a définitivement du mal à laisser partir lorsque la dernière page arrive.
Ce n'est donc pas un titre sans défaut mais il a l'originalité de mettre en avant des questions (féministes) d'importance (sans position vindicative de l'autrice) par l'intermédiaire de la fiction, qui plus est de la fantasy. Et rien que pour ça, il mérite un certain intérêt !
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