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Critique de BazaR


De Philip José Farmer, j'ai lu il y a longtemps son énorme cycle du Monde du Fleuve. Un cycle qui, clairement, ne passe pas inaperçu du fait de son originalité. Ce Livre d'Or m'assure un complément « vu du ciel » de l'auteur et de son oeuvre.
La biographie de l'auteur est réduite à sa plus simple expression, son auteur Jacques Chambon n'étant pas fan de l'exercice (il le dit lui-même). Il préfère réaliser une analyse des thèmes favoris de Farmer. Celui-ci aime mettre le lecteur de son temps dans une situation inconfortable, en remettant en question ses tabous. Il joue beaucoup avec l'altérité et le contact extraterrestre, contact souvent intime qui peut gêner mais qui, formellement parlant, n'a pas de raison d'être soustrait à la SF. Farmer aime aussi beaucoup jouer avec le concept de divinité, et d'immortalité.

Je n'ai pas aimé toutes les nouvelles de ce volume. J'ai par exemple détesté L'homme des allées. Bien que ce texte propose une vision nouvelle de l'homme de Neandertal, la vulgarité du personnage principal et surtout la violence physique et morale qu'il exerce sur les femmes m'ont choqué (vous voyez ? situation inconfortable). La voix du sonar dans mon appendice vermiforme m'est passé totalement au-dessus de la tête, trop délirant.
Délirant, c'est le qualificatif principal que l'on peut appliquer à l'imagination de Philip José Farmer. Je peux par exemple évoquer ce scénario avorté de la série Star Trek – L'ombre de l'espace – où l'auteur envoie le vaisseau d'exploration carrément au-delà de l'univers, celui-ci n'étant qu'une sphère tournant parmi d'autres autour d'une boule bien plus grosse (le corps fracassé d'une femme tourne avec ces univers, je ne vous expliquerai pas pourquoi). On a aussi du fond de la chauffe, où l'univers devient une sorte de vaisseau spatial qui tire son énergie des querelles entre voisins dans un immeuble ; trop dingue. Ou encore Chassé-croisé dans le monde du mardi, où on a résolu le problème de la surpopulation en faisant vivre les gens un seul jour de la semaine, cryogénisés le reste de la semaine ; une forme inédite de voyage dans le temps.

A part deux textes, j'ai trouvé le livre très réjouissant, emportant le lecteur dans des régions fortement exotiques. Je lirai très probablement un roman de Farmer un de ces jours.
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