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Critique de gill


Lorsque je je m'apprête à tourner les premières pages d'un livre de Claude Farrère, c'est généralement bien calé dans mon canapé, un bon thé chaud à portée de main, ou, à la belle saison, allongé sur le sable, entre deux baignades ensoleillées.
Bref, je ne suis pas homme à bouder mon plaisir.
Déjà, mes lectures m'avaient porté vers une première sonate donnée à la mer, où Claude Farrère avait pianoté, en 1952, trois aventures exotiques d'un autre temps.
De cette "Sonate Tragique", écrite quelques deux ans plus tôt, j'attendais le même bonheur.
Mais, un livre ennuyeux, lorsqu'il d'un auteur que l'on aime, n'en est que plus décevant.
Trois courts romans, ou longues nouvelles, forment le corps de l'ouvrage : "histoire d'une pendulette", "la chatte blanche et le singe bleu" et "les deux martyrs".
La plume de Farrère y semble avoir perdu de son élégance, de sa force.
Le mot n'y est ni aussi envoûtant, ni aussi dramatique qu'à l'accoutumée.
Il ne parvient pas à se saisir d'aucun des trois récits.
Ce livre est celui d'un mondain, d'un écrivain repu ou d'un aventurier fatigué.
Claude Farrère y a manqué de souffle, d'inspiration.
Seul, le premier texte, "histoire d'une pendulette" m'a un petit peu accroché.
Cette pendulette est un cadeau fait à l'auteur, qui le suivit durant presque quarante ans dans tous ses voyages.
Elle fut la récompense d'un service rendu à deux jeunes enseignes de vaisseau à la suite du naufrage de la Saale devant le port de Casablanca ...
Ce premier récit est à tiroirs.
Il conte le naufrage du navire, les démêlés judiciaires qui en découlèrent pour son commandant et les deux chefs de quart incriminés, la vie de couple de l'un d'eux et l'affaire de la triple lettre que Farrère fit publier, en février 1911, dans les journaux pour empêcher le vote parlementaire d'une réforme qui eût été fatale à notre flotte militaire.
Mais le plaisir de la lecture est ici délayé et l'ennui s'installe rapidement.
Seul le portrait d'Aline, la jeune compagne de Lorrisset, suscite quelque peu d'intérêt.
Il est la peinture chinée d'une maîtresse bourgeoise, sorte d'épouse illégitime, éprise d'un amour tendre et attentionné et pourtant indifférent.
Le temps de cette courte critique, déjà, les deux autres textes du recueil se sont perdus dans l'oubli, le livre s'est posé dans un coin de bibliothèque pour n'en ressortir jamais ...
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