L’auteure de la "Condition de l’homme moderne" distingue en effet le travail, qui est le moteur biologique du principe de subsistance, de l’oeuvre et de l’action, qui correspondent à l’appartenance au monde et aux relations entre les êtres humains, respectivement, et donc en dernier ressort au politique. Or, regrette Arendt, la modernité se caractérise par la place croissante du biologique et le déclin progressif du politique. (p. 115)
La biopolitique est une politique de la différence qui se légitime dans le langage de la biologie. (p. 115)
Les deux manifestations de la vie – la matière vivante et l’expérience vécue – sont donc intimement liées dans une tension entre la structure biologique commune à tous les êtres humains et l’existence subjective singulière de chacun d’eux. (p. 40)
Mouvement cyclique naturel des événements de ce monde, biologie et biographie : telles sont les deux séries qui font de la vie cette entité à la fois surdéterminée dans sa dimension matérielle et indéterminée dans son déroulement. (p. 21)