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Critique de mfrance


Ce qui est surtout insolite dans cet ouvrage, c'est l'approche choisie par l'auteur d'utiliser le parcours de trois femmes pour étayer son propos, qui du coup est quelque peu décousu.
Car quoi de commun entre la dernière tsarine, d'origine allemande, épouse de Nicolas II, Ines Armand, la maîtresse française de Lénine et Catherine L, une française ayant passé une partie de sa vie en Russie ?
sinon que toutes trois se sont trouvées à un moment ou à un autre, si l'on en croit l'auteur, sous la coupe d'un starets !
Mais qu'est-ce donc qu'un starets ? une spécialité typiquement russe : un anachorète persuadé d'obéir à la volonté divine et s'improvisant guide spirituel intercesseur entre les hommes et Dieu.
Selon Dostoïevski, c'est "celui qui s'empare de votre âme et de votre volonté et les fait siennes. En faisant choix d'un starets, vous renoncez à votre volonté, vous la lui donnez en complète obéissance, en plein renoncement ...".
Pour la tsarine, c'est évident elle s'est retrouvée sous la coupe de Raspoutine.
Inès Armand a subi, selon elle, la présence magnétique de Lénine.
Quant à Catherine L, elle a volontairement, pendant un certain temps, choisi d'être sous le joug du mage Gurdjieff.

Cette spécialité typiquement russe, explique que ce peuple se soit si aisément inféodé à tous les tyrans qui ont dirigé le pays, à commencer par les tsars, pour ensuite subir les oukases de Lénine, puis sans broncher la terreur instaurée par Staline !
Et l'auteur d'en donner nombre d'exemples qui font froid dans le dos et de truffer son récit de nombreuses sinistres anecdotes.
Dans cet ordre d'idées, Vladimir Fedorovski démonte impitoyablement le délirant processus des procès des généraux de 1937, et l'intolérable existence dans le goulag, oeuvre de Lénine.

Car il est évident pour un dirigeant que "Mieux vaut faire souffrir dix innocents que laisser échapper un espion" !

Et pour le peuple, vivant dans l'angoisse d'une possible dénonciation et d'une éventuelle arrestation, il devient préférable de ne rien avoir, ainsi il est sûr que l'on ne peut rien lui prendre. C'est d'une logique imparable !
Et c'est cette logique typiquement russe qui a permis à ce peuple de supporter l'intolérable joug d'un autocratisme criminel.

L'auteur rend sa démonstration évidente, dommage que la construction, par trop bancale, nuise à l'intérêt du propos !
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