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Critique de JeanneLaska


Dark Gold démontre mieux que n'importe quelle histoire de vampires que j'ai lue jusqu'à présent l'intérêt de faire de ces créatures quasi-monstrueuses des héros de romance. Bien sûr, tous ces romans s'appuient de façon évidente sur la dualité séduction-répulsion propre aux vampires (ici, Carpathians) : ils ont un sex appeal de ouf, mais attention, ils sont aussi deadly… Ça, tout le monde, les lecteurs, les auteurs le savent. Justement. Souvent, les auteurs se reposent sur cet universel : comme si avoir droppé le mot “vampire” suffisait à caractériser leur personnage. On ajoute deux-trois commentaires, à l'effet que les gens de la ville se méfient de lui ou le détestent, et hop ! on croit qu'on a étayé le fait que notre vampire a une aura terrifiante. Or la lectrice, elle, n'a toujours rien vu ni rien ressenti.

Le fait que l'héroïne n'a bizarrement pas peur, ou encore tombe amoureuse de cet être persécuté dès le second regard, y est sans doute pour quelque chose. Ici, c'est l'inverse, l'héroïne résiste autant qu'il lui est possible les avances du héros, qui ne sait vraiment plus quoi faire… Insister, séduire Alex, lui laisser au contraire plus d'espace, argh ! tout se retourne contre lui. Notre héroïne ne rêve pas du tout, mais alors pas du tout de devenir une immortelle qui crame en plein jour et se nourrit du sang d'un autre être vivant ! L'idée même l'horrifie et la répugne. Aussi, malgré son attirance indécente pour ce beau blond roumain au nom anglais (Aidan Savage), elle sait que se rapprocher de lui signifie la fin de sa vie telle qu'elle l'a connue, de sa liberté, de tout ce qui lui est familier.

Toute cette série telle qu'elle est conçue aborde un thème qui me rend pourtant à priori réticente : l'amour en tant que destin. Un peu comme le concept d'âmes soeurs, même si l'auteure a décidé de créer un mot juste pour ça : lifemate (la seule fois où apparaît le mot “soulmate“, c'est lorsqu'Aidan songe à son frère). Les Carpathians mâles ne choisissent pas leur compagne, ils doivent vivre avec ou mourir sans elle. Il en découle que le fait de courtiser, de convaincre ou de persuader la femme ne leur passe pas vraiment par l'esprit. LOL Ils la trouvent, ils la gardent : voilà comment ça fonctionne.

Sauf qu'en même temps, comme leur lifemate détient leur vie et leur bonheur entre ses mains, ils ont tout intérêt à ne pas la mettre en colère, n'est-ce pas ? de l'autre côté, une femme comme Alex, qui est devenue Carpathian contre son gré, doit abandonner ses croyances modernes selon lesquelles sa vie lui appartient totalement. Rough, vous trouvez ? Un peu quand il s'agit d'amour, mais philosophiquement, ça se tient tout à fait. La croyance moderne selon laquelle chacun fait ce qui lui plaît est une illusion ; notre vie entière est en réalité bordée par nos limitations (physiques, mentales) et, si on les accepte, par nos responsabilités.
Lien : http://romanceville.wordpres..
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