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Critique de hellrick


Deuxième volume des aventures de Pug et compagnie. Après un premier tome classique mais plaisant, assez axé « Tolkien Fantasy », ce deuxième volume donne davantage dans les intrigues politiques et les luttes d'influences. Comme le souligne le titre, Pug devient un mage puissant et n'est plus vraiment le personnage présenté dans le premier volume. Il n'est plus sympathique une fois son accession au pouvoir suprême confirmée. Ce qui est un des nombreux problèmes de ce second opus. L'évolution des protagonistes se montre d'ailleurs quelque peu problématique : souvent, elle semble davantage dictée par le besoin de faire avancer (lentement !) le récit que par un développement réellement logique et pensé. Très (trop !) long, ce second tome donne également une impression destructurée, comme si il se composait de plusieurs récits situés dans le même univers qui ne se rejoignent jamais réellement. le rythme s'avère en outre problématique : certains développement sont expédiés en un court chapitre, d'autres (et pas toujours les plus intéressants) trainent sur des dizaines de pages. le grand final espéré laisse également perplexe. Bref, on s'ennuie. Un peu. Beaucoup. On survole aussi certains passages qui n'en finissent pas, certaines discussions interminables. On lutte pour arriver au bout en se rappelant que le premier tome était plutôt agréable et que des romans ultérieurs de la saga seront carrément très bons. Mais LE MAGE tombe régulièrement des mains. Rien n'y fait. A la première lecture le bouquin était décevant. A la seconde, vingt ans plus tard, les défauts sont encore plus évidents.
Pire ! le roman ayant eu un grand succès en son temps, Feist a eu la possibilité de proposer un « director's cut » encore plus épais ! Sachant que LE MAGE souffrait déjà de beaucoup de longueurs, de digressions et de passages interminables autant que bavard, était-il raisonnable de rallonger la sauce de centaine de pages supplémentaires ? Probablement pas. Trouver une ancienne édition s'avère donc conseillé aux lecteurs désireux de tenter l'aventure. Pour les autres, les sagas ultérieurs de Feist, situées dans le même univers, ont prouvé que le romancier s'était, au fil du temps (et heureusement), bien amélioré.
La saga de Pug reste toutefois une date importante pour les fans de High Fantasy : Feist avait réussi à combiner les ingrédients indispensables aux amateurs frustrés de n'avoir pas de nouveaux romans situés dans les Terres du Milieu. Magie, elfe, nains, sorciers, combats, romance contrariée,…Guère étonnant que la génération biberonnée à Donjons & Dragons et aux « Livres dont vous êtes le héros » ait apprécié ce voyage en compagnie de Pug. Mais, relu aujourd'hui, ce MAGE parait quand même bien boiteux et pesant. Reste la nostalgie camarade, celle qui permet d'excuser bien des faiblesses…Il faudra quand même du courage pour parvenir au terme de ces 600 pages rébarbatives.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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