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Critique de Arakasi


On continue avec les complots, les assassinats politiques et les guerres de clans dans le deuxième tome de la très sympathique « Trilogie de l'Empire » de Feist ! « Pair de l'Empire » est la digne suite de « Fille de l'Empire » et regorge de bonnes idées, de passionnantes intrigues à tiroirs et de coups de couteau dans le dos. Plus complexe et considérablement plus long que le tome précédent (Plus de 1000 pages en format poche, ça peut en effrayer certains…), ce roman s'avère tout aussi délicieusement prenant.

Davantage même, car si Mara des Acoma avait réussi à la fin de « Fille de l'Empire » à stabiliser la position politique et militaire de sa famille, les choses n'ont pas tardé à considérablement se compliquer, chaque nouvelle manoeuvre politique entrainant son lot de dangers et de nouveaux opposants. Confrontée à des enjeux sans cesse grandissants et à des ennemis plus motivés et assoiffés de sang que jamais, la jeune dame aura besoin de toute son ingéniosité et de l'extrême compétence de ses fidèles conseillers pour protéger la survie des Acoma. Plus actif et violent que le tome précédent, ce roman nous propose quelques superbes moments de bravoure, le genre de scène que l'on brûlerait de voir sur grand écran pour le plaisir des yeux et le plus grand malheur de nos pauvres nerfs surmenés. Chapeau bas particulièrement à la tragédie des jeux du cirque et à la nuit des épées sanglantes qui vous feront vous cramponner à votre fauteuil en couinant comme un rongeur hystérique !

L'histoire d'amour centrale, quant à elle, est un peu gentillette à mon goût, mais elle a le mérite d'apporter un peu de fraicheur dans l'ambiance étouffante et meurtrière du Jeu du Conseil. de l'amour, il en faut bien un peu, hein ? « Et la tendresse ? Bordel ! » comme dirait l'autre. le point de vue de l'amant étranger de Mara, Kevin, a surtout comme intérêt de souligner les aspects les plus barbares et la cruauté inhérente aux manoeuvres politiques tsuranis.

Quelques défauts propres à Feist surnagent malgré tout dans le traitement et la légère stéréotypisation des personnages (et la traduction est vraiment très moyenne par moment, avec de temps en temps des répétitions assez maladroites), mais n'atténuent pas pour autant le plaisir de la lecture. Les personnages secondaires – Lujan, Arakasi (mon petit préféré au cas où la chose n'aurait pas été évidente), Keyoke – occupent de plus en plus le devant de la scène, tendance qui s'accentuera encore davantage à mon grand contentement dans le troisième tome. de la très bonne fantasy politique, à dévorer comme on lirait un excellent roman historique ou de cape et d'épée, les yeux écarquillés et les tripes en ébullition.
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