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Critique de Ambages


« Ni hier ni demain ne m'intéressent. » « Je n'ai pas de projets, seulement des rêves. » « Maintenant, je ne suis à peu près heureuse que dans les moments où je rêve, et où je rêve que je suis quelqu'un d'autre. »

Merde alors ! Quand j'ai lu ces phrases prononcées par une gamine de 13 ans, j'ai corné les pages, pour ne pas oublier, pour marquer ce livre comme ses bras. Une piqure, un rappel pour moi.

« Tout ça m'a paru complètement fou. Dans quel monde vivons-nous ? » se demande la mère de Christiane. Moi aussi, je me le demande. Quand des instituts spécialisés refusent de prendre en charge des enfants dont la vie ne tient qu'à un fil. Quand tous les adultes préfèrent fermer les yeux car c'est trop moche ou parce que ça en arrange bien certains...ou parce qu'ils se sentent démunis ? Oui nous le sommes mais est-ce pour autant qu'il faut arrêter de se battre ?

Je ne crois pas que cette histoire soit terminée. Tous les jours des enfants tombent et ne se relèvent pas. Parce qu'aucun adulte n'est là pour les aider. J'ai flippé pendant cette lecture car je ne me sens pas à l'abri. Qui peut l'être ? Quand un enfant pense « Je ne sais pas pourquoi je suis au monde. », on a raté quelque chose, non ?

Quand on donne des étrennes, voilà ce que peut penser un adolescent héroïnomane : « Hiver ou été, Noël ou Nouvel An, pour moi tous les jours se ressemblent. A ceci près que j'ai reçu de l'argent en cadeau de Noël, ce qui m'a permis de faire un ou deux clients de moins. » Flippante cette lecture. Dans le quartier de Gropius, les enfants n'avaient pas droit de cité, tout leur était interdit. Avec son père, c'était des coups et des meurtrissures.

Alors je me suis raccrochée à des petits détails pour trouver vos rayons de soleil Christiane. Il y a eu David Bowie... « C'est le pied. Presque autant que je l'ai imaginé. Fantastique. Mais, aux premières mesures de It is too late, ''C'est trop tard'', je sombre. Cette chanson me donnait la cafard. Je trouve qu'elle décrit très exactement ma situation. » Et avec Detlev... un rayon chaud d'amour. Un amour qui a coulé dans vos veines. Finalement même vos rayons de soleil finissaient par vous donner la jaunisse. Qui vous aimait ?

Oh, what will I be believing and who will connect me with love ? ''Station to station''

« C'est moche de mourir quand on n'a pas encore vécu. »
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