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Critique de Isacom


"Mais que diable allait-il faire dans cette galère ?" L'épigraphe vous donne le ton.
Entre le prof d'Histoire propulsé président sur un malentendu (dans la série "Serviteur du peuple"), et le chef de guerre en tee-shirt kaki, Gallagher Fenwick évoque toutes les nuances de l'icône Zelensky.
Le grand reporter a interviewé autant de personnes qu'il a pu, dans le court laps de temps qui lui a été, probablement, alloué par l'éditeur. Il a également lu tout ce qu'il a pu trouver dans la presse (et on aurait préféré trouver source, date, titre et auteur·e de l'article plutôt que le lien internet, dans un livre papier, vraiment...!), et vu toutes les vidéos disponibles en ligne.
Le premier chapitre est consacré comme il se doit à l'enfance et à la formation du jeune comédien, également diplômé en droit, à ses premiers succès et à la naissance de son empire médiatique ; mais aussi à ses valeurs familiales et personnelles.
Puis Fenwick nous pose quelques utiles rappels historiques : non, l'Ukraine n'a pas toujours fait partie intégrante de l'Empire russe, c'est plutôt la Moscovie qui était une région périphérique de la Rus' de Kyiv. Oui, au Moyen-Âge Kyiv était une puissante capitale quand Moscou n'était qu'un bourg de province.
On revient ensuite à l'immense succès du comique Zelensky, à sa relation à la judéité, puis à "Serviteur du peuple" et la victoire à la présidentielle. Les premiers pas du nouveau gouvernement sont retracés, des pas maladroits parfois, illustrés par des comptes-rendus détaillés de rencontres internationales.
Du travail robuste, donc.
Mais pas pour autant une biographie objective : s'il cite avec sincérité toutes les magouilles qui ont entouré Zelensky, Pandora papers, liens avec l'oligarque Kolomoysky, s'il évoque son inexpérience politique, on relève toutefois qu'il n'a interviewé que des personnes tout acquises. Et on sent clairement de la part de l'auteur une admiration, voire une affection pour le personnage.
Et comment ne pas partager cette opinion, dès lors même que Fenwick commence son ouvrage par cet extrait d'interview :
"Journaliste - Dis-moi, est-ce une bonne ou une mauvaise chose que tu sois un artiste ? Je ne me permettrais pas de t'appeler un clown...
Zelensky - ... Pourquoi pas ? Charlie Chaplin est le plus grand des clowns, c'est un génie et, soit dit en passant, il a combattu le fascisme."
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