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Critique de l-ourse-bibliophile


Portrait au couteau nous plonge dans une enquête fantastique, entre passé et présent. Un meurtre non élucidé, un meurtrier non identifié, une victime tombée dans l'oubli bien qu'immortalisée sur une toile. L'espoir d'une résolution, un siècle plus tard.
C'est une plongée dans le monde de l'art, au milieu des peintres reconnus ou en devenir, entre lesquels se glissent quelques danseuses, gracieux modèles. Des histoires personnelles qui cristallisent les rêves de célébrité, les talents absents ou déniés, la jalousie, les marottes étranges…

L'enquête est menée par Antonin et Élisabeth, deux étudiants en art, interpellés par les stigmates d'une jeune modèle… exactement les mêmes marques que celle d'une jeune fille assassinée, ainsi que la représente un tableau exposé à Orsay. Tous deux, ainsi que les personnages secondaires, sont sympathiques et joliment campés, cultivés et (évidemment) perspicaces, dotés d'une petite touche d'originalité les rendant fort aimables.

Je ne suis pas une grande lectrice de ces genres – que ce soit pour le côté roman policier que pour l'aspect fantastique – donc l'opportunité de changer de mes lectures habituelles m'était assez séduisante. L'écriture est vive, le roman fluide et l'intrigue gentiment prenante, mais le tout m'a semblé assez classique. J'ai eu comme un goût de déjà-vu, tant dans l'enquête que dans ses protagonistes. Sans doute des réminiscences de romanciers auxquels Malika Ferdjoukh fait ici ou là référence (Poe, Théophile Gauthier…) avec leurs histoires d'objets ensorcelés et de morts qui s'expriment à travers les ans, mais aussi de récits lus dans ma prime jeunesse (dans les magazines Toutàlire par exemple…). Je regrette aussi un sentiment de facilité pour nos héros de quelques jours, l'inévitable triangle (voire carré) amoureux, ainsi qu'une fin assez évidente avec un coupable sans surprise.

Un roman qui ne me marquera pas du fait de son classicisme et de sa prévisibilité – à la différence du génial Quatre soeurs de la même autrice, dans un tout autre genre – mais qui pourra peut-être convaincre et transporter un public plus jeune. Pour ma part, je garderai surtout le jeu des nombreuses références culturelles qui émaillent le récit (peintures, sculptures, romans classiques ou contemporains, grands artistes…) ainsi que la balade dans Paris, les investigations des personnages nous entraînant notamment au musée d'Orsay, à la Bilipo, au pied du Moulin Rouge ou sur les quais.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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