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Critique de Apoapo


Apoapo
23 septembre 2021
De ce court ouvrage, ce qui m'a paru le plus intéressant, c'est certainement la Préface par la psychanalyste Catherine Audibert, dont le livre consiste à la hauteur d'environ un tiers. À la recherche de l'actualité éventuelle des découvertes sur les addictions des premiers psychanalystes, au-delà du troublant silence de Freud, « pourtant grand fumeur toute sa vie, et quelque temps amateur de cocaïne, à laquelle il consacra plusieurs textes pour en vanter les vertus (entre 1884 et 1887) [qui] ne théorisa jamais les addictions en tant que telles » (p. 7), Audibert découvre des idées inspirantes chez Ferenczi, concernant surtout l'alcoolisme. La Préface en fait état, et le reste du livre contient les textes qui y sont cités, sous forme d'articles (1911-1932) dont les titres et les développements ne relèvent pas directement des addictions ni même de l'alcoolisme. Il aurait été plus intéressant, me semble-t-il, que la psychanalyste signe elle-même un essai développant davantage l'apport de Ferenczi, dont je suis bien incapable de juger jusqu'à quel point il était prémonitoire et/ou il serait encore valable de nos jours, hormis la confirmation récente, par les neurosciences, de l'existence de « substances euphorigènes endogènes », existece que la psychanalyse a présumée dès ses débuts, et dont la carence (pour des raisons neurophysiologiques ou psychologiques) fraye le chemin des addictions.
La primauté du traumatisme et de la névrose sur l'addiction, le rôle thérapeutique de la substance, prise comme alternative consciente ou inconsciente à la psychose, le clivage narcissique des addictés et enfin la nécessité d'adapter la cure analytique aux spécificités de tels patients me semblent être les idées-clés de Ferenczi. le fait qu'elles aient été énoncées de façon épi-phénoménologique dans son oeuvre, voire même dans le cadre anecdotique d'une polémique sur l'antialcoolisme, me paraît, somme toute, inintéressant, contingent, éphémère...
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