AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sifar


"Je suis en Chine" est un ouvrage extrême intéressant qui prend l'aspect du roman, il permet d'aborder la question des femmes battues avec une narratrice interne qui voit les violences en question subies par sa mère. Par ailleurs, son contenu textuel est très réduit, il est employé un vocabulaire de base, sans mots relevant du vocabulaire recherché.

Les seules phrases, qui sortent de l'ordinaire, sont celles qui renvoient à une violence verbale :
« C'est quoi ce débit, là, sur le compte ? Deux-cent-soixante-dix euros ? Madame s'est payée un super massage avec supplément ? Il était mignon, au moins, le type qui t'a tripotée ? Ça ne le dégoûte pas, les vieilles comme toi ? Remarque, tant qu'elles paient ... »  (page 37)
ou éventuellement celles portant un exotisme de pacotille :
« J'entre dans les gargotes où l(on boit du vin de riz tiède. J'entends les rumeurs sur l'Empereur et sa famille, les plaintes contre les ministres et les lettrés qui, dit-on, affament le peuple tout en s'enrichissant ». (page 36)

"Je suis en Chine" a la particularité de bien faire distinguer le réel porté par une écriture en italique de l'univers rêvé à savoir celui de la Chine dans lequel se plonge l'héroïne, fille de la femme battue, lui est en écriture bien droite. Il y a toujours la même narratrice interne d'un bout à l'autre. À la fin du récit cette dernière s'empare d'un couteau de cuisine afin de défendre sa mère.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}