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Critique de fanfanouche24


Reçu le 18 juillet 2022

Déjà 10 jours depuis la belle découverte de ce livre et de cette auteure-éditrice, que je lisais pour la toute première fois...

Un immense Merci à Babelio et aux éditions La Belle Étoile, jeune maison d'édition créée en 2019....pour l'envoi de ce beau roman, en vue d'une rencontre avec l'auteure, Christine Féret-Fleury, le 7 septembre prochain !

Une lumineuse lecture, m'ayant toutefois mise à plusieurs reprises, les larmes au bord des yeux...

Deux personnages féminins centraux: Acia et Kamar...

Acia, jeune femme célibataire, vivant en Italie dans une situation professionnelle et sentimentale, proche du néant!

Elle finit par se retrouver dans une situation des plus précaires, après le départ de son patron avec la caisse du restaurant, où elle travaillait....Elle n'a pas même reçu son salaire; il lui faut donc trouver au plus vite trouver une idée pour sortir de cette mauvaise situation..
Elle erre dans la rue , en réfléchissant, elle tombe à la fois sur un gentil matou, aussi perdu qu'elle et sur un cahier manuscrit de recettes, déposé sur un banc.Elle y trouve le nom d' un village: Palazzo...Elle n'a plus grand-chose à perdre...et puis elle y voit un signe; elle-même adorant " cuisiner", elle se donne comme but de tenter de se rendre dans ce village pour rendre ce précieux cahier de recettes familiales à son ou sa propriétaire ...

Et voilà notre première héroïne et son nouveau copain, le Chat, en partance pour une nouvelle vie; Acia l'espère très fort !

Parallèlement, très loin de là, en Syrie, une autre femme, Kamar, veuve, avec une petite-fille de huit ans, Hana, doit tout quitter pour survivre et fuir la guerre . La voilà, quittant son oncle, sa tante, son pays, tout ce qui lui était familier...et si cher !

Le récit, dans un premier temps, va alterner entre les deux voix, celle d'Alicia et celle de Kamar....
Puis la narration va se fondre dans le point de rencontre de ces deux femmes dans le fameux village de Palazzo...et une autre femme va s'adjoindre à elles-deux, Nebbe, la propriétaire de ce cahier- trésor de recettes où on imagine aisément, les femmes de sa famille se transmettant leur savoir-faire "aux fourneaux"....Car la Cuisine, pouvoir préparer des recettes, un bon repas sont bien au-delà des mots et du quotidien.C'est retrouver un espace de PAIX, d'échanges, de convivialité, de partages de saveurs et de souvenirs d'enfance( le plus souvent), etc.

Et ces trois femmes, aux parcours différents, mais chacune bien malmenée, surtout Kamar, qui a vécu l'assassinat de son mari et la guerre...terrible, vont "renaître"..!

Ces trois- là vont s'épauler .À travers l'auberge de Nebbe et différents projets liés à ce lieu qu'elle ne peut plus tenir seule, chacune va trouver grâce à leur solidarité, leur union dans les difficultés et leur amour de la cuisine, le chemin pour se reconstruire et "se réparer"...

Stop ! Je n'en dis pas plus, pour laisser la surprise des rebondissements et des aventures de notre trio irrésistible !

Sans oublier Hana, la petite fille de Kamar, retrouvant après les traumatismes de la guerre et de l'exil, son enfance et la diminution de la terreur qui la submergeait....et enfin, l'ange- gardien de tout ce petit monde: Monsieur le Chat !

Ce livre, en dépit de la narration des épreuves très lourdes de ces trois femmes, offre, par leur rencontre , leurs projets, leur affection grandissante un vrai moment de lumière, de bienveillance de couleurs, de saveurs et d'odeurs jubilatoires, avec pour chacune , l'espoir d'une vie meilleure et enfin plus sereine !

J'ai abondamment souligné ce livre, mais je me contenterai de finir ce billet par un seul extrait significatif de ce " noyau protecteur" que ces trois femmes ont réussi à créer, à travers " leur cuisine"...

"-Ce que je raconte, Hana, se passe dans une cuisine. Un soupir de soulagement m'échappe. Si "guerre" est un arche d'acier, "cuisine" chante comme un oiseau perché sur le rebord d'une fenêtre ouverte.C'est un mot rouge, joyeux et chaud; on peut s'y loger et laisser la tempête se déchaîner au-dehors."( p.159)
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