Norilsk

Une curiosité de lire cet auteur dont je n'avais lu que "les nuits de San Francisco", d'une noirceur éprouvante. Ici, c'est la déconne qui prime, dans un décor assez glauque, il faut le souligner, ce qui est le but de la promenade. Décrire par le menu une ville sinistre, glaciale, effroyablement polluée, tel est le défi lancé par deux éditrices à l'auteur, dont la réputation a semble-t-il titiller l'opportunisme de ces dames. Pourquoi ne pas l'envoyer dans ce coin pourri, histoire de...histoire de quoi au juste ?
Je ne vois pas très bien l'intérêt de décrire les bordées du romancier avec son pote, quelque soit le lieu et soit dit en passant, aller chez les russes pour picoler, c'est risqué, même pour des bretons chevronnés du comptoir. Mis à part quelques descriptions glaciales post-industrielles, le reste est assez convenu dans le registre du livre de commande. le pathos des amitiés viriles semble un tantinet surjoué avec le copain dans le rôle du boulet que l'on traîne parce qu'il faut bien le sortir de temps à autre.
Je sais où se trouve Norilsk aujourd'hui.