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EAN : 9782375020241
156 pages
Editions Paulsen (12/10/2017)
3.54/5   241 notes
Résumé :
Caryl Férey découvre la Russie dans un contexte extrême... Un livre qui oscille entre enquête gonzo et récit au décor noir.
Grand voyageur, il n'avait pourtant jamais été en Russie. Encore moins en Sibérie. Il n'aime pas le froid et avait quelques a priori sur les Russes. Mais il a dit oui. Et il s'est embarqué avec son acolyte "La Bête" dans une aventure sans égal : découvrir Norilsk, cité minière aux mains des oligarques, à trois cents kilomètres au-dessus ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (62) Voir plus Ajouter une critique
3,54

sur 241 notes
Caryl Férey, avec Lëd qui signifie glace en russe, m'avait vraiment régalé comme auparavant avec Zulu, Mapuche, Condor et Paz. Aussi, lorsque j'ai appris que, quatre ans plus tôt, il avait publié un récit intitulé Norilsk, je n'ai pas hésité à lire ce livre racontant son voyage dans la ville la plus polluée du monde, la plus septentrionale et la plus froide car située quatre cents kilomètres au nord du cercle polaire arctique.
Dans les années 1930, Staline y avait installé un terrible goulag appelé Norillag, ville bâtie par les détenus eux-mêmes. Pendant vingt ans, cinq cent mille prisonniers ont extrait nickel, cuivre, cobalt, charbon. En 1953, une révolte des bagnards a été réprimée si violemment qu'on a dénombré plus de mille cinq cents victimes. Aujourd'hui, une entreprise d'oligarques proches de Poutine exploite des gisements de nickel, de cuivre et de palladium, polluant à l'extrême tout l'environnement.
Lui qui n'aime pas le froid finit par céder à la demande de deux éditrices mais exige que son meilleur ami, depuis leur adolescence, l'accompagne. Celui qu'il nomme La Bête est borgne, porte un bandeau noir sur l'oeil, ne travaille pas, est polygame, pratique le krav maga, sport de combat du Mossad, est un anar de droite, boit beaucoup de vin rouge, fume trop d'herbe, est breton, même celte, est rock, emmerde tout le monde et peut être accessoirement photographe. Quel portrait !
La présence de la Bête, tout au long de leur voyage, est importante même si ses exploits en perturbent régulièrement le bon déroulement.
Sur la Russie, nous avons régulièrement des informations négatives comme l'actualité nous le rappelle aujourd'hui avec le sort scandaleux réservé à l'opposant Alexeï Navalny. Par contre, Caryl Férey rappelle que ce pays nous a donnés de grands écrivains comme Dostoïevski, Gogol, Tolstoï, Berberova, Aleksievitch et même Joseph Kessel, fils d'une famille russe exilée.
Comme un guide est indispensable, c'est finalement Valentina, qu'ils nommeront Tatiana puis Bambi, qui les rejoint à Moscou depuis Saint-Pétersbourg où elle habite. Norilsk est sa ville natale et elle y retourne après dix ans d'absence.
Les voilà donc sur place pour quelques jours grâce à un visa obligatoire pour la Russie plus l'autorisation spéciale du FSB, les services secrets qui ont succédé au tristement célèbre KGB. Je note que Paris est plus près de Moscou que Norilsk, ville située à trois mille kilomètres de la capitale, avec quatre heures de décalage horaire et cinq heures de voyage.
L'aéroport d'Alykel-Norilsk est à quarante kilomètres de la ville et c'est la foire d'empoigne entre les chauffeurs de taxi après l'accueil pas chaleureux du tout de la police locale. Finalement, c'est Shakir, un ouzbek, qui se charge du trio, un homme que Caryl Férey a aussitôt décidé d'intégrer dans Lëd.
Ainsi, au fil de ma lecture, j'ai retrouvé quantité d'indices, découvert des personnages et toutes les sources d'inspiration de l'auteur qui ne faisait pas que boire de la vodka mais prenait beaucoup de notes dans son petit carnet.
C'est finalement avec regret qu'ils ont repris l'avion car des liens d'amitié très forts s'étaient tissés avec leurs amis sibériens. Ils savaient pourtant qu'ils ne se reverraient pas mais nous avons gagné un terrible et passionnant roman que j'avais dévoré avec passion : Lëd.

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Comme il est agréable lorsqu'on a pris comme moi, un immense plaisir à lire LËD de Caryl Férey de découvrir Norilsk, ce petit bouquin écrit en 2017 qui nous conte comment l'auteur s'est retrouvé sur le toit d'un immeuble de cette ville par – 20° C, avec le vent, ressenti - 40° C.
Lorsque deux éditrices de chez Paulsen le contactent et lui proposent : « Ça te dirait d'aller dans la ville la plus pourrie du monde ? Norilsk, ça s'appelle : c'est en Sibérie, au-dessus du cercle polaire. Une cité minière qui pollue à elle seule autant que la France ! », il avait au moins quatre bonnes raisons de refuser, mais finalement, pourquoi ne pas aller apprécier sur pièces ? Il finit donc par accepter cette proposition aux antipodes de ses désirs, mais à une condition, que La Bête vienne avec lui.
Comme moi, vous vous demandez qui est cette Bête. Pas plus que moi, vous ne saurez le nom de ce géant borgne, de cette personne extraordinaire, extravagante, ahurissante et vraiment désopilante, qui va l'accompagner, et vous n'en finirez pas de sourire à toutes ses frasques, sachant déjà qu'il perd tout ou plutôt qu'il … égare tout, nuance !
Après plusieurs semaines d'attente pour « obtenir les visas, les assurances rapatriement mort ou vif et surtout la précieuse autorisation du FSB », ils décollent enfin et atterrissent à Moscou où ils font connaissance avec leur guide, Valentina, une jeune Russe.
Arrivés à l'aéroport d'Alykel Norilsk, situé à quarante kilomètres de la ville, par – 20° dehors, Caryl et La Bête, nos deux compères font des paris pour savoir qui l'emportera à la foire d'empoigne qui se joue entre les chauffeurs de taxi, et c'est finalement le plus costaud qui emporte le morceau et qui les conduit dans la tourmente jusqu'à Norilsk. Il s'appelle Shakir et il jouera son propre rôle dans LËD.
L'auteur découvre cette ville de plus de cent mille habitants, la plus septentrionale, l'une des plus polluées, un ancien goulag, dont la population est majoritairement constituée de mineurs. Mais ce que souhaite avant tout l'auteur, c'est aller à la rencontre de ses habitants. Quelle meilleure solution pour les rencontrer que d'aller à l'inauguration du bar d'Ana, la copine de leur guide Valentina, le week-end étant là et que : « parmi les multiples spécialités russes, le zapoi consiste à se soûler plusieurs jours de suite, à la vodka de préférence, matin, midi et soir. » Une coutume permettant à toutes ces familles de passer de bons moments chacun veillant sur autrui. Inutile de vous préciser que nos deux lascars ont été accueillis à bras ouverts et adoptés illico : « nous bûmes tout le week-end, avec les mineurs. »
En l'espace de neuf jours, durée de ce périple, de belles relations vont se nouer entre ces êtres du bout du monde dont l'espérance de vie ne dépasse pas 60 ans et les deux Français. « Nous étions les coqueluches de Norilsk, les porte-bonheur qu'on accrochait à ses clés de voiture ». Caryl Férey relate magnifiquement avec beaucoup d'humour, de sincérité, de façon réaliste et surtout beaucoup de tendresse ces moments chaleureux où ces hommes et ces femmes mis en confiance par la cordialité et la franchise des deux hommes n'hésitent pas à s'épancher et à se confier.
Impossible de ne pas être révolté par les conditions de travail et les conditions de vie de ces gens dans ce milieu complètement détruit et pollué que les dirigeants continuent à exploiter en aggravant le désastre. Révolté et très en colère : « Ces types allaient mourir asphyxiés. À petit feu, comme un supplice industriel. J'avais envie de tuer des oligarques, Staline, Eltsine, Poutine, Tout ce qui finissait en ine. »
Certaines des personnes rencontrées lors de ce voyage deviendront des personnages du roman tout comme Shakir.
Ce bouquin est un récit de voyage, il est à la fois récit documentaire et récit d'aventures où la noirceur devient souvent beauté, notamment les paysages et où l'amitié a une grande place. Il nous permet aussi de découvrir un peu plus des traits de la personnalité de Caryl Férey, même si, ses polars nous en avaient déjà livrés quelques-uns. Il peut se lire indépendamment de LËD, avant ou après, mais il FAUT le lire pour faire connaissance avec ces gens qui se sentent seuls au monde et prendre conscience de la beauté de certains coeurs et de la noirceur de certains autres.

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Norilsk est une ville hyper industrielle du nord de la Sibérie d'où l'on extrait des minerais et du gaz. Une ville tellement polluée (à elle seule elle pollue autant que la France entière) que les jeunes de 20 ans en paraissent presque 40 - et leur espérance de vie est de 60 ans.


Norilsk, c'est aussi un ancien goulag, un camp de travail forcé et concentrationnaire qui a sévi notamment sous Staline, avec des tueries de masse pour étouffer toute rébellion. Un lieu où, malgré l'abandon du travail forcé depuis 1956, n'y entre ou n'en sort pas qui veut : Il faut une autorisation du FSB (nouveau KGB) !


On se croirait dans un roman d'espionnage, mais ça n'en est pas un.


Car Norilsk, en l'occurrence, c'est aussi le titre de ce récit gonzo, témoignage du voyage du romancier Caryl Férey à qui ses éditrices ont demandé, pour une fois, de délaisser ses voyages au soleil pour une virée au pays des « - 40 degrés » ! Par curiosité, il y passera donc dix jours en compagnie de la Bête, photographe et compagnon de galère qu'il décrit avec autant d'humour que de tendresse.


Humour et tendresse, ce sont les deux atouts de ce court récit de 150 pages dans lesquelles, sans parler la langue mais accompagnés de leur guide Bambi, jolie blonde au pull moche, ils exploreront le lieu à leur façon : après quelques photos d'usines enneigées où il se font prendre pour des espions, ils préfèreront définitivement prendre la température en se mêlant aux gens - dans les bars. Ce sera en effet la meilleure méthode pour eux, rompus à l'exercice, d'observer in situ et d'obtenir des confessions intimes sur les us et coutumes locales, la vraie vie en ce lieu rude où les maisons sont construites à même la glace. Et sans jeu de mot, cette vraie vie est glaçante. A la Zola dans Germinal.


Humour et tendresse sont les deux atouts du récit, donc, parce que s'il est humainement et historiquement intéressant, et que les petites péripéties des personnages sont amusantes, je suis quand même restée sur ma faim niveau contenu. On sent que l'auteur a été touché par les personnages, qu'il s'est un peu renseigné sur l'histoire du lieu, mais en nous la racontant il ne nous fait pas beaucoup plus vibrer qu'une page Wikipedia.


Compte tenu de sa réputation, gageons qu'il garde cet effet pour ses romans. Et justement ça tombe bien, car je souhaitais découvrir cet auteur avec son roman Lëd, qu'il a écrit juste après son périple et qui se déroule à Norilsk ! Voilà pourquoi j'ai lu ce récit. Je peux déjà vous dire que la couverture dudit roman colle parfaitement à la description du récit, et que le scénario exotique de Lëd m'a attirée. Maintenant, je suis prête à me lancer dans l'aventure, et découvrir s'il correspond à celui qu'il fait mine d'inventer à la fin de ce récit !


« La vue de Norsilk était impressionnante. le bleu de la nuit, les fumées gris souris qui s'échappaient des hauts-fourneaux, cheminées de paquebots en partance pour d'impossibles collisions, les lumières qui filtraient des barres d'immeubles au garde-à-vous le long des avenues, ces visions étranges, sombres et magnifiques, nous étions dans un décor de Blade Runner. Une version sibérienne, qui ne ressemblait à rien de ce que j'avais connu… »
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Bienvenue en Sibérie !
Mais pas la Sibérie de Sylvain Tesson, celle avec la jolie petite cabane au bord d'un lac gelé, les piles de romans à dévorer, les bouteilles d'alcool, l'air pur et les paysages fantastiques.
L'auteur nous emmène pour sa part à Norilsk, ville la plus polluée au monde, la plus froide aussi (- 60 degrés en hiver), la plus moche et la plus triste.
C'était l'emplacement d'un ancien goulag, c'est devenu l'endroit où des milliers de gens travaillent dans une immense mine de nickel, dans des conditions effroyables et avec le seul espoir de pouvoir vivre un jour ailleurs, malgré une espérance de vie sacrément courte.
Mais Caryl Férey ne s'arrête pas à ces faits bruts, il nous fait entrevoir qui sont les habitants de Norilsk, en passant du temps chez eux, et aussi dans les lieux où on se rassemble, où l'on boit et où l'on devient « amis » le temps d'une soirée bien arrosée.
Avec énormément de tendresse et de bienveillance, il nous fait découvrir cet endroit qu'il qualifie de « pourri », avec ces immeubles monstrueux et qui tombent en ruine, ces routes qui ne mènent qu'à la mine et nulle part ailleurs, ces commerces presque inexistants…
Pendant une dizaine de jours, accompagné de « La Bête », un copain photographe, il va rencontrer les habitants de cette ville, ces hommes et ces femmes qui ne sont pas seulement ce qu'on en voit dans les rares reportages, à savoir des alcooliques battant leurs femmes et mourant tôt à cause des maladies induites par la pollution.
Il va partager quelques jours avec des travailleurs, des pères et des mères de famille, des gens qui ont envie de passer une bonne soirée, des artistes, des gens qui rêvent tous d'une vie correcte, d'une vie meilleure pour eux ou leurs enfants.
Un récit de voyage passionnant, même si j'aurais apprécié de voir les fameuses photos de la Bête, car à quoi bon emmener un photographe pour ensuite éditer un récit de voyage sans aucune photo ?
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Ce que j'ai ressenti:…Une rencontre fulgurante!

Caryl Férey est un aventurier dans l'âme. Il a besoin de se fondre dans le décor, d'en connaître chaque recoin, de se confronter aux mentalités. Et il savait que Norilsk, ne fait pas rêver, au premier abord. Pourtant, en se laissant séduire par l'idée de se frotter au grand froid, ce petit séjour se révélera presque chaleureux…Totale découverte que cette ville polluée, brinquebalante, dangereuse et sécurisée à outrance, qui affiche des températures vertigineuses en dessous de zéro…Mais on le sait le voyage est toujours plus beau, partagé. L'amitié tient une grande place dans ce récit de voyage, et ce duo d'hommes qui n'a pas froid aux yeux, est un régal à suivre…

« Bach emplit bientôt la salle de sa joie triste. La vie puisqu'on en meurt. »

Curieux et totalement Rock, Caryl Férey nous livre un carnet de route survolté qui se lit comme un « shot » d'alcool bien fort. Sans langue de bois, avec une franchise bienvenue qui frôle l'impertinence, on se laisse surprendre par les charmes de la « ville la plus pourrie du monde ». Et ça marche, car l'auteur se consacre à l'humain avant tout, aux valeurs, trouve la beauté enfouie sous les blocs de glace, gratte les croûtes des préjugés. J'ai adoré son aura de globe-trotter, son oeil incisif , les notes d'humour et le coeur tendre qu'il nous dévoile presque, avec pudeur…On aurait presque envie d'adopter le leitmotiv « You're my friend« , tellement on découvre un homme entier, un esprit ouvert au monde et aux échanges véritables…Une bien jolie rencontre!

« La colère qui nous brûlait, on la gardait pour nous. »

S'il est évident, que je ne m'aventurai jamais en terre froide, vers Norilsk, j'ai été enchantée de découvrir, une ville dans son intime brûlant, avec ses écorchures de paysages, ses couleurs réinventées par la pollution, et ses lumineux habitants. Caryl Férey en s'aventurant en ces lieux hostiles, nous dévoile des richesses insoupçonnées, preuve que cette expédition était une bonne idée…

Ma note Plaisir de Lecture 9/10

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critiques presse (4)
LaTribuneDeGeneve
08 février 2021
Le bourlingueur breton raconte Norilsk, une ville d'apocalypse, un «cortex poisonneux» au point le plus septentrional du monde dans «Lëd». Son polar glace et pas seulement par sa météo à moins soixante degrés.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
LaLibreBelgique
05 février 2021
Le nouveau polar de Caryl Férey se déroule à Norilsk, ville dantesque et glacée, ancien goulag.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
FocusLeVif
27 janvier 2021
C'est dans la ville de Sibérie la plus au nord et la plus polluée au monde, Norilsk, que Caryl Férey (Mapuche, Paz...) situe l'action de son nouveau thriller, le lyrique Lëd. L'auteur y dénonce la Russie des oligarques de Poutine, mais pas que.
Lire la critique sur le site : FocusLeVif
Bibliobs
25 janvier 2021
Après avoir situé ses intrigues chez les Maoris, au Bantoustan, à Santiago ou à Bogota, le maître du polar anar fait couler le sang sur la neige de Norilsk, en Russie, au nord du cercle polaire. Rencontre.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (76) Voir plus Ajouter une citation
Les Russes disent à peine bonjour, au revoir ça dépend de l’humeur, ils peuvent vous rentrer dedans sans s’excuser, vous ignorer, secouer votre siège d’avion pendant que vous dormez parce qu’ils manquent de place et qu’ils s’en tamponnent de votre sommeil, mais ils ne vont pas s’abaisser pour un dollar : ou ils volent la banque, ou ils laissent le dollar rouiller dans l’écuelle. En donnant sans fard, à la russe, on reçoit le triple, toujours au maximum du voltage, comme nous, les friends Siberians… Nos amis me manquaient déjà.
(pages 156-157)
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C’était plutôt l’un des endroits au monde (Norilsk) où j’avais le moins envie d’aller. Je déteste la brutalité physique comme thermique et la réputation du Russe en la matière n’emportait pas mes faveurs -Poutine et sa clique flinguant les journalistes, Poutine et sa clique emprisonnant les Pussy Riot, nos punkettes de cœur, Poutine et sa clique vendant leur aide armée au boucher Assad contre un port sur la Méditerranée, Poutine posant torse nu avec une Kalachnikov comme un rugbyman de calendrier : je me sentais plus proche du teckel que du chef des Russes … N’étais-ce pas, justement, une bonne raison de vérifier tout cela sur pièces ?
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Des carrières enneigées mais noires de crasse se succédaient, des enchevêtrements de pipe-lines protégés du froid par des coffrages en bois ou en carton, une cité-dortoir aux immeubles colorés pour vaincre un peu la nuit polaire, quand tous les repères s’effacent, des rails, des wagons, d’autres mines à ciel ouvert, mais pas l’ombre d’un humain, même mort.
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Les mines ruinaient la santé d’un homme en trois semaines, le tuaient en quelques mois. Les criminels de droit commun étaient nommés contremaîtres et armés de gourdin avec lequel ils pouvaient assassiner les prisonniers politiques en toute impunité, ou alors ils s’amusaient à les fracasser contre les murs ou à terre jusqu’à ce que leurs os décalcifiés se brisent…
(pages 123-124)
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Un dernier effort pour cabrer l’appareil et les roues, en touchant le sol, mordirent sur l’asphalte dégagé pour l’occasion – j’apprendrai plus tard que les types de l’entretien réchauffent la piste avec un réacteur d’avion incliné sur une machine, lancé à plein régime pour pulvériser la glace…
(page 54)
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Vidéo de Caryl Férey
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Version intégrale de la vidéo : https://youtu.be/dITmPEz5aOk
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