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Critique de Allantvers


Un petit coup de mou au début de ce quatrième et dernier tome, mais très vite le charme s'est remis à opérer.
Certes, les petits défauts du précédent tome se retrouvent dans celui-ci : des répétitions, quelques longueurs, et une Lenu plus que jamais indécise et auto-flagellante.
Mais dans ce roman final qui boucle la boucle, les véritables Personnages de cette incomparable saga se dessinent plus nettement et viennent achever de se mettre en place pour dresser un théâtre fascinant en miroir de la vie, au-delà même des destinées de Lenu et Lila : le premier c'est bien sûr la Ville, cette Naples berceau natal dont on perçoit, dans ce dernier opus qui voit les deux héroïnes y fusionner en symbiose, tout le pouvoir d'attraction fascinée en même temps que le lourd poids génétique dont elle plombe autant qu'elle élève ses natifs ; le second c'est le Livre, trait d'union entre les deux amies – ennemies, tout à la fois facteur d'élévation et levier d'enracinement.
Cette saga aura été un rare enchantement de lecture. Jamais je n'aurais eu sans la lire la sensation de « sentir » Naples de la manière unique dont Elena Ferrante nous la fait vivre. Jamais je n'aurais perçu la réalité politique et sociologique italienne de la seconde moitié du 20ème siècle avec des capteurs aussi puissants. Jamais je n'avais envisagé l'amitié sous cet angle si particulier de la relation entre Lenu et Lila. Et j'apprécie tout particulièrement en refermant le livre que cette dernière ait gardé tout son mystère brutal, lumineux et vénéneux.
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