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Critique de Marti94


Ce très court roman est le premier de Marie Ferranti. Publié en 1995, « Les femmes de San Stefano » a été récompensé par le Grand Prix de l'Académie française.
Comme je suis dans une période où je m'intéresse à la littérature Corse, j'étais très motivée par cette lecture mais je n'ai pas été totalement convaincue.
Marie Ferranti raconte l'histoire de Francesco qui vit dans le village de San Stefano en Corse où les femmes lui ont donné la réputation de sorcier pour ses dons de rebouteux. Suite à la mort de sa femme en couche, il va sombrer dans le désespoir et abandonner son enfant, Elena, pour s'exiler dans les marais "hors de la vue du monde et de Dieu pour se punir d'un aussi grand crime". Et ce crime c'est celui de n'avoir pas pu sauver sa femme. Enfin, c'est ce que dit Emilienne. Car cette femme, comme les autres femmes du village renvoie leur haine (ou leur amour caché) à ce marginal.
Outre le vagabondage de Francesco, Marie Ferranti montre bien la solitude qui pèse sur la vie des femmes du village et le poids des croyances avec Louise, la recluse, qui se sent possédée en croisant le regard de cet homme.
Le sujet est donc très intéressant mais je n'ai pas accroché pas au style. Il y a un décalage temporel permanent qui a gêné ma lecture. On passe d'une scène très détaillée et, sans transition, on se retrouve plusieurs jours, semaines ou mois après. Et puis je crois que Marie Ferranti a un problème avec la chronologie. Elle décrit un fait puis revient en arrière (pour l'expliquer sans doute). Par exemple, elle écrit :
« Peu de temps après qu'il fut revenu, il avait croisé Emilienne. Elle lui avait paru égarée.
Dès qu'on vit Francesco, on alla trouver Emilienne pour l'avertir. Etc. ».
Personnellement je n'aime pas ce parti pris mais je vais quand même continuer à lire Marie Ferranti pour mieux l'apprécier.


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