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Critique de Anassete


J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette trilogie, à tel point que je ne lisais qu'un chapitre par jour. Les ficelles sont trop visibles, les descriptions trop lourdes et pas toujours bien placées (quel est l'intérêt de savoir qu'Uter reluque les seins de Lliane et qu'elle le sait alors qu'ils sont en train de fuir pour sauver leur peau ? Cela casse complètement le rythme de l'action). le cliché du « les hommes sont les méchants » m'a achevée. J'ai donc commencé à m'intéresser à l'intrigue qu'au moment où la compagnie quitte Kab-Bag. Donc environ la moitié du tome 1.
Malgré un début très difficile, je veux connaître la suite. Fetjaine a réussi à m'étonner alors que je disais que l'histoire du complot était cliché (même si obligatoire) et prévisible. J'ai beaucoup aimé l'entrée en scène du nouveau personnage à la toute fin du roman. Ça nous oblige à continuer tout de suite sur le tome 2 !

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L'univers devient vraiment très noir dans le roman suivant, mais cela me rassure pour la suite dans le tome 3. J'avais peur d'avoir une énième copie du Seigneur des anneaux. Les motifs sont les mêmes, mais dans La Nuit des elfes, Fetjaine arrive vraiment à s'en détacher avec des thèmes phares : symbolisme et mysticisme. Ces deux mots résument très bien tout le chaos qu'ont engendré les guerres qui se déroulent dans ce tome. Celle des nains prend vite fin et on assiste aux débuts d'une autre qui va s'interrompre brutalement avec le choix d'Uter, devenu le Pendragon.
N'étant pas une fine connaisseuse de la culture celte, j'ai bien apprécié que Fetjaine explique les différentes légendes qui tournent autour du personnage d'Uter comme Kariad l'homme aimé des deux reines ou encore le Pendragon. de son côté, l'Avalon est réduit à un imaginaire chrétien non pas pour détruire ce que nous pouvons imaginer du séjour des dieux mais pour montrer à quel point la folie des hommes et de leur religion unique leur a fait oublier les cultes païens.
Un dernier point qui mérite d'être saluer : la reproduction d'ambiance de chanson de geste à certains moment. La description du mariage de Gorlois et d'Ygraine ainsi que celle du tournoi sont de véritables mines d'or d'informations et de culture du Moyen-âge ! J'ai eu l'impression de lire de vrais romans de ce temps-là ! Paradoxalement, c'est essentiellement cette partie que j'ai eu le plus de mal à lire et que j'ai parcouru en diagonale. Mais cela n'enlève rien au défi relevé par Jean-Louis Fetjaine.

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Dans le dernier roman, le texte y est violent, cruel et froid. On sent une évolution par rapport aux premiers volumes. Les derniers chapitres permettent de faire monter la pression et le visage de l'Innommable est bien caché jusqu'à la fin. Il reste encore des personnages qui ne servent à rien. Je pense surtout à Fréhïr. Il est le père de Galaad dans cette version de la légende arthurienne, mais… son rôle d'ancien héros de la légende n'est pas utilisé. Il apparaît comme ça de temps en temps au début et à la fin. En lisant les premiers chapitres, j'ai vraiment cru qu'on allait développer son caractère, mais rien. C'est également le cas de Maheolas : il apparaît dans ce troisième tome, mais il se confond très vite avec l'Innommable. Pour le non initié, il ne repérera pas l'autre nom de Méléagant, qui appelle à l'apparition de Lancelot.

Ce roman est plus long que le précédent, mais il apparaît bien moins riche en actions. Fetjaine comble cela en y apportant une touche d'émotions fortes. Ce chaos m'a laissé croire qu'il était amené par le christianisme. La lance même qu'utilise Galaad à la fin peut être assimilée à la relique du Christ. de plus, le mal provient des actions des hommes, ceux qui veulent justement un dieu unique et un roi unique. La fin est ouverte : si Galaad-Lancelot est recueilli par Liliane, Merlin s'occupe d'Arthur d'un côté et souhaite faire de Morgane la nouvelle reine. Il n'y parvient pas. Galaad est celui qui rapporte le Graal, mais il s'est changé en Lancelot. Que va devenir ce monde ?
Il reste des questions sans réponse, mais qui méritent sûrement d'être approfondies par des recherches : pourquoi l'Innommable tue certains enfants et en garde d'autres ? Pourquoi le Mal incarné est-il tué par la lance des Monstres tenue par Galaad, ce qui fait faire un rapprochement entre le talisman des monstres et la lance qui a piqué le Christ ? Est-ce cela l'épreuve du Graal ? Où est passé Maheolas, l'interprétation de Fetjaine de Méléagant ?
Lien : http://biblio.anassete.org/?..
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