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Critique de AnneCeCousinesdelectures


C'est totalement perplexe que je commence cette chronique. Il y avait pourtant longtemps que j'avais envie d'une petite incursion dans l'univers de cet auteur; vous pensez, un procureur qui écrit des thrillers, j'avais envie de voir ce que ça donnait. Nicolas FEUZ est en effet Procureur de la république de NEUCHATEL en SUISSE.

Une bombe explose place des Halles à NEUCHATEL. Parmi les blessés, le procureur Jemsen; le choc lui a fait perdre la mémoire et c'est seulement par flashs qu'il se souvient peu à peu des raisons de sa présence sur les lieux : y retrouver un mystérieux contact. Y a-t-il un lien avec ce dossier secret qu'il avait demandé à sa greffière de dissimuler avant l'attentat? Etait-il la cible de l'attentat? Pour les enquêteurs, c'est peut-être une piste, mais la présence de billes de verre dans la bombe pourrait tout aussi bien être la signature du Vénitien, ce tueur à gages qu'ils poursuivent depuis des semaines.

Je dois avouer que le début est tonitruant. Un tueur au nom mystérieux, le Vénitien, tue un flic en lui versant du verre en fusion dans la gorge. A ce stade, j'ai perdu la moitié des lecteurs de ce blog, entre ceux qui se disent "oh non c'est trop gore" et ceux qui se sont exclamés "trop bien". Membre du second groupe, j'ai bien évidemment poursuivi ma lecture, avide de voir ce que Nicolas FEUZ allait faire de ce méchant prometteur (forcément, à force de lire du thriller, l'originalité du tueur et de ses méthodes est l'un des critères qui peut permettre d'en faire sortir un du lot).

La suite s'est malheureusement révélée beaucoup moins flatteuse.

L'énigme n'est pas assez fouillée, pas assez construite. Tout va trop vite, le roman ne comporte d'ailleurs que 262 pages; à mon sens, l'auteur n'a pas pris le temps d'installer suffisamment la trame, ce qui a pour résultat une lecture quelque peu hâchée, qui manque de fluidité.

Dans le même temps, j'ai trouvé l'écriture trop scolaire, ce qui ajoute encore à cette impression de lecture trop carrée.

C'est pareil pour les personnages, dont les portraits sont trop rapidement brossés; le fait de rester ainsi en surface empêche que les connexions se fassent entre les personnages d'une part, entre eux et l'énigme d'autre part. du coup, le récit perd en force et en crédibilité.

D'autant que sur le fond, l'histoire est desservie par le sentiment que tout est un peu trop gros, même si je ne peux pas vous en dire beaucoup plus. Toujours est-il que lorsque l'identité du Vénitien est découverte, la force du personnage et ses tueries apparaissent bien peu cohérentes avec ses motivations. Tout ça pour ça...

J'ai reposé ce livre en me disant que tout ceci était un grand n'importe quoi, peu convaincue et avec l'impression que l'auteur avait totalement gâché son personnage du Vénitien. Dommage.

Vous l'aurez compris, LE MIROIR DES AMES m'a fait l'effet d'un soufflé totalement retombé.

Et ce n'est pas encore aujourd'hui que l'avocat et le procureur se reconcilieront...
Lien : http://cousineslectures.cana..
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