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Critique de Clelie22


La fée des grèves, roman un peu oublié de Paul Féval, a eu une suite encore plus oubliée : À la plus belle, suivi de L'homme de fer. Tellement oubliée qu'elle n'était même pas dans la base de Babelio ! Sans le site Littérature audio.com, je n'en aurais peut-être jamais entendu parler. Je n'aurais peut-être pas perdu grand'chose. Si j'ai bien aimé La fée des grèves, la suite semble plus oubliable. En réalité, le tome 2 est plus un tome introductif au troisième. Les personnages, le contexte et l'intrigue se mettent doucement en place et il s'interrompt en plein milieu d'une scène, alors que l'histoire prend doucement forme.
À la plus belle commence en 1469, une vingtaine d'années après La Fée des grèves. On retrouve Reine de Maurever, Jeannin, devenu écuyer et même le Père Bruno. On découvre aussi la jeune génération : Aubry II, fils de Reine et d'Aubry, Jeannine, fille de Jeannin, et Berthe de Maurever, nièce de feu M. Hue. On fait aussi la connaissance de nouveaux personnages comme le nain Fier-à-bras ou les nouveaux dirigeants de l'époque : François II de Bretagne et, surtout Louis XI pour la France. À cette époque, le roi de France commence à lorgner avidement sur la Bretagne encore indépendante. Pour l'ajouter à sa couronne, il envisage deux moyens : la création de l'ordre de Saint-Michel et les maléfices d'un comte allemand. "L'Ogre des îles" comme le surnomment les bonnes gens est un véritable Barbe-bleue breton, non pas celui du conte de Perrault, mais celui de l'histoire, Gilles de Rais, qui voulait fabriquer de l'or avec du sang d'enfants. C'est lui le véritable méchant de l'histoire, personnage énigmatique, environné de rumeurs et de mystères. Cependant, dans ce tome 2, il reste un peu trop nébuleux pour être vraiment effrayant. Étonnamment, Féval dresse un portrait plutôt complaisant de Louis XI. On se serait attendu à le voir plus critique sur les tentatives d'accaparement de la Bretagne par la France.
Les personnages calibrés pour être les héros ne sont pas non plus ceux qui crèvent l'écran. Aubry II en particulier, est tellement falot que son sort m'a indifféré totalement. D'ailleurs, dans la suite, L'homme de fer, Féval semble l'abandonner de plus en plus au profit des deux jeunes filles qui l'aiment et d'autres personnages. La vedette est plutôt raflée par les gens du petit peuple, en particulier le nain Fier-à-bras. Si l'histoire n'est pas des plus passionnantes, cela reste un plaisir de retrouver le style de Paul Féval, particulièrement son humour très ironique. Une lecture que je conseillerais donc plutôt aux fans de Paul Féval. C'est assez amusant de retrouver des ressorts vus dans d'autres titres. Beaucoup de personnages rappellent ceux du Loup blanc ou même des Habits noirs. Cependant, c'est loin d'être son meilleur roman.

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