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Critique de gill


Huit maîtres d'armes, tous experts dans l'art de l'escrime, ont projeté d'assassiner, dans les fossés du château De Caylus, Philippe de Lorraine, duc de Nevers et première lame de France et de Navarre.
Capédédiou !
C'est que le duc de Nevers est un gaillard qui vous taillerait des croupières.
Et c'est sans compter la fameuse botte dont il détient le secret : "engage en tierce, coup droit retenu, pare, coup droit, remets à fond, pare prime et riposte, passe sur l'épée et aux yeux".
Mordiou !
C'est aussi sans compter le "petit parisien", le chevalier Lagardère.
"Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère viendra à toi" ...
En septembre 1862, un drame en cinq actes et onze tableaux est présenté sur la scène du théâtre de la Porte Saint-Martin : "Le bossu ou le petit parisien".
Il serait ici inutile, presque malséant d'en refaire un abrégé.
L'histoire en est universalement connue.
Un diabolique cousin, le duc de Gonzague, envieux d'un héritage arraché à un mort, et volé à une orpheline ...
Une mère qui pleure, et qui demande à dieu son enfant disparue ...
Un bossu tordu comme un tirebouchon ...
Ce petit opuscule, paru en 1958 à la Librairie Théâtrale, reprend le texte intégral de la pièce d'origine qui, en 1949, avait été amputée de son quatrème tableau lors de sa reprise par la compagnie de Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault sur la scène du théâtre Marigny.
Il y a de l'intrigue, de la cape et de l'épée, du mystère et de l'amour.
Mais il n'y a pas la fameuse tirade : -"Touchez ma bosse, Monseigneur !"
Elle ne figure pas dans le roman, ni dans la pièce ici présentée.
Elle fût prononcée plus tard, beaucoup plus tard, par Pierre Blanchar, puis par Jean Marais, Jean Piat et Daniel Auteuil.
Car Lagardère, comme tout grand héros de la littérature populaire semble avoir connu mille vies, mille interprétations et le théâtre lui offrit quelques unes des plus belles de celle-là.
Un excellent volume de la collection "Omnibus" des "Presses de la cité" en fait, de sa jeunesse à sa mort, d'ailleurs la somme :
"Le bossu, le roman de Lagardère par Paul Féval père et fils".
Et partout y rôde l'ombre de l'infâme Gonzague ...
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