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Critique de Pavlik


Pavlik
16 septembre 2015
"I, Vampire" est une série créée par J.M. DeMatteis, publiée, entre 1981 et 1983, dans la revue "House of Mystery". A l'origine considérée comme une histoire de complément (backup story), elle devient populaire au point de faire la couverture. A l'occasion du relaunch massif de DC, en 2011 (New 52), le titre est relancé et confié aux bons soins de Joshua Hale Fialkov (scénario) et Andrea Sorrentino (dessins).

Le pitch reste le même que dans la série d'origine : à la fin du XVI siècle lord Andrew Bennett est transformé en vampire et il s'empresse de faire subir un sort similaire à sa fiancée, Mary Seward. Ce premier tome (qui regroupe les six premiers épisodes) débute par un constat amer pour Andrew. S'il a choisi de résister à la soif de sang et à l'ivresse que procurent ses capacités vampiriques, afin de préserver son humanité, ce n'est pas le cas de Mary qui ne songe qu'à asservir les hommes, au nom de la survie de l'espèce des vampires...

Petites précisions quant aux règles qui régissent les sanguinolentes créatures de la nuit de Fialkov, puisant largement dans la bible "Dracula":

-pour les tuer : pieux dans le coeur et décapitation sont vivement recommandés. Comme on est plus au XVI, un coup de fusil à pompe à bout portant "dans ta face", ça marche aussi.

-le soleil les affaiblit mais ne les tue pas.

-l'ail, ils sont pas fan mais ça ne les arrête pas, contrairement à l'eau bénite, à condition d'en avoir suffisamment.

-capacités : super-force, régénération, métamorphose en brume, loup-garou et chauve-souris.

-tuer le vampire responsable d'une transformation d'un humain dans les 72h annule la malédiction, au-delà le vampire devient un pure race. Plus ils sont vieux, plus ils sont forts.

-un lien psychique unit un vampire à celui qui l'a transformé

-l'action de l'histoire prend place dans l'univers DC classique, Superman, Batman et les autres existent.

Comme mentionné précédemment, il existe deux catégories de vampire : ceux qui sont assez fort et font le choix de résister à l'ivresse du pouvoir et au besoin de sang, se nourrissant d'animaux et de déchets hospitaliers (très, très rares) et les autres qui voient les humains comme de la nourriture et une menace pour leur survie. Andrew et Mary ne sont, bien sur, pas dans le même camp et l'affrontement est inévitable, malgré l'amour séculaire qu'ils éprouvent l'un pour l'autre. Andrew pense être la cause du mal qui ronge Mary, depuis sa transformation, alors que celle-ci voit sa métamorphose comme une libération, voire une naissance. A l'instar d'un Magnéto, elle a recours au discours "c'est eux ou nous" pour essayer de convaincre Andrew du bien fondé de sa démarche destructrice. En réalité, plus que la survie des siens, c'est bien la soif de pouvoir qui la motive.

Au niveau scénar' c'est rythmé, assez linéaire et franchement fun. Ça taille, tranche, transperce, décapite, éventre à tout va. L'ambiance est noir mais pas désespérée car Andrew n'est pas seul, bien que tous ses alliés ne le voient pas forcément comme autre chose qu'un vampire de plus, qu'il faudra bien tuer un jour. John, son pote chasseur de vampire, est un ami de 30 ans, qu'il a sauvé d'une hippie un peu trop collante, en 1979. Tig, une jeune femme traumatisée par la tentative de meurtre de son père vampirisé sur sa mère et sa propre personne est plus méfiante. de même que Batman, qui fait une apparition remarquée quand l'action s'exporte à Gotham (on a aussi droit à Constantine). C'est vraiment sanguinolent, mais psychologiquement pas si violent que ça, c'est essentiellement les méchants qui "prennent cher"

Les dessins sont très classes, sombres, un peu à la manière d'un Tsutomu Nihei (en version comics) sur "Knight of Sidonia" ou d'un Lee Jae sur "les Tourments de Double Face" avec un encrage très contrasté qui met en avant de grands aplats de noir. En l'occurrence c'est un style qui sied bien au genre horrifique ou au thriller. On voit que la composition des planche est soignée alternant des variations dans les angles de vue et les plans.

Au final, si vous aimez les histoires de vampire qui prennent place dans un monde contemporain, la violence explicite et que vous ne détestez pas, à l'occasion, l'apparition d'une guest star encapée, alors ce comic est fait pour vous.





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